Qui se souvient encore des années 90 ? De leurs flows interminables de rap, des espadrilles Air Max, des crops à boutons roses fluo, des jeans déchirés et des mécaniques «qui déchirent» !
La Renault Clio Williams nous rappelle encore cet esprit m’as-tu-vu qui régnait à la fin du siècle dernier, où l’on s’amusait à passer devant les potes au volant d’un petit bolide survitaminé et avec la sono à fond ! Elégante voiture du parfait bad boy, la Clio Williams est née à une époque où le mauvais goût était de bon goût.
Elle est devenue la référence de toute une génération en clôturant la saga des «vraies» Gti.
Apogée des Gti
Née en 1993, la Clio Williams c’est un peu l’apogée de la Gti. Elle a été conçue pour servir de base à l’homologation rallye et pour célébrer les succès de Renault en formule 1. Pour cette homologation, il fallait que Renault produise la Clio avec un «moteur F» de 2 litres de cylindrée. Au départ 5.000 exemplaires numérotés verront le jour, puis grâce à son succès tant sportif que commercial ce seront en tout environ 12.100 véhicules qui seront produis déclinés en deux phases ou en série limitée «Swiss Champion». Un succès qui est dû à son comportement routier d’une efficacité rare, son faible poids, son moteur vivant et disponible à tous les régimes, son confort mais aussi sa boîte de vitesses harmonieusement étagée. Elle fut souvent comparée à des voitures de catégorie supérieure. Elle fut également la dernière vraie Gti, car ces bombinettes qui distillaient un plaisir de conduite incontestable, arrêteront d’être produites à cause des nouvelles normes antipollution et antibruit en Europe.
J’ai de la gueule !
Sur le plan esthétique, on identifie immédiatement la Clio Williams à sa présentation spécifique et unique. Ses jantes de couleur or et sa teinte bleue y contribuent beaucoup. Notons aussi de très beaux sièges confortables et au maintien idéal, possédant le logo Williams «W» brodé, mais aussi des compteurs à fond bleu, une moquette bleue et, sur certaines, une plaque numérotée sur le tableau de bord. Puis arrive le restylage de la Clio, début 1994, la production de la Williams va continuer, mais comme pour le reste de la gamme, elle va recevoir quelques modifications esthétiques, nous pouvons noter : baguette de calandre modifiée et peinte, baguettes latérales modifiées, logo 2.0 L incrusté et nouveaux feux arrières…
Tout pour envoyer du lourd !
Conçue à partir d’une base de Clio 16S, la Clio Williams bénéficie de nombreux équipements additionnels: sièges semi-baquet, moquette bleue, manomètre à fond bleu et la plaque numérotée pour l’intérieur; train avant plus large pour le châssis ainsi que des jantes speedline de couleur or.
La Renault Clio Williams est équipée d’un «moteur F» (type F7R) 4 cylindres en ligne à 16 soupapes, placé en position transversale avant. Il fonctionne a l’essence, a une cylindrée de 1.998 cm3 et est équipé d’un double arbre à cames en tête. La Clio Williams se différencie également de la Clio 16s par l’adoption d’une boîte de vitesses spécifique, capable de passer jusqu’à 200 Nm.
Le petit bolide abattait le 0 à 100 km/h en 7,8 secondes, pour une vitesse maximale de 217 km/h. Notons côté châssis, l’utilisation d’un nouveau train avant élargi de 34 mm, issu de la Clio Cup de circuit (bras triangulés provenant de la 19 16s). Mais aussi l’emploi d’amortisseurs spécifiques, ainsi qu’une assiette légèrement rabaissée. Ce sont d’ailleurs les principales différences entre une Clio 16s et une Clio Williams. Mais d’autres modifications de détails interviennent. A titre d’exemple, l’utilisation de jantes Speedline de 7 pouces de large contre 6,5 pouces sur la Clio 16s, ce qui contribue à augmenter la tenue de route et les capacités de freinage.