L’équipementier japonais Takata, dont les airbags défectueux ont tué au moins 16 personnes dans le monde, a déposé le bilan lundi, épilogue d’un des plus gros scandales de l’histoire de l’automobile.
A l’issue d’un conseil d’administration tenu à l’aube, le groupe a annoncé avoir enclenché la procédure de redressement judiciaire, «à la fois auprès d’un tribunal de Tokyo et aux Etats-Unis». Il s’agit de la plus importante faillite d’un industriel dans le Japon d’Après-guerre.
L’ancien numéro deux mondial des airbags a précisé avoir conclu un accord pour transférer ses activités à Key Safety Systems (KSS), un équipementier américain contrôlé par le chinois Ningbo Joyson Electronic, pour un montant de 175 milliards de yens (1,4 milliard d’euros). «KSS va acquérir l’essentiel de Takata, à l’exception de certains actifs et opérations liés aux coussins de sécurité» mis en cause dans le scandale, a précisé la firme américaine, qui espère bâtir «un fournisseur de premier plan avec environ 60.000 salariés dans 23 pays».