Automobile

Jacques Chauvet : «Nous devons former 2.000 personnes pour l’usine de Tanger»

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ALM : Où en est-on avec le projet de construction de l’usine Renault de Tanger ?
Jacques Chauvet : Le projet de l’usine de Tanger se déroule conformément à ce qui était prévu. Les bâtiments sont tous achevés sauf celui des locaux administratifs. Nous avons eu, à un moment, quelques soucis avec les intempéries, ce qui nous a poussés à arrêter le chantier pendant 3 mois. Mais depuis, nous avons pratiquement rattrapé ce retard. En juillet dernier, nous avons passé le jalon dans lequel l’usine prend la responsabilité de la voiture. En d’autres termes, on a vérifié que les proccess sont installés, que les machines sont en place et que l’usine peut commencer à monter des voitures, chose que nous avons commencé à faire. Mais celles-ci ne sont que des pré-séries ou même pas et elles servent à faire des formations aux ouvriers qui les montent et démontent, puis les remontent. Maintenant, nous attendons auprès de la direction de la qualité l’«Accord de fabrication», qui signifie que l’usine pourra produire des véhicules. On aura cet accord en janvier et la production pourra démarrer juste après, pour un début de commercialisation prévu en avril. Les fournisseurs sont au rendez-vous, ce qui nous permet d’avoir un taux d’intégration de 40% lors du démarrage de l’usine.

Qu’en est-il du volet formation ?
C’est le grand challenge de ce projet. Nous devons former 2.000 personnes qui n’ont, pour la plupart, jamais produit de voitures ni travaillé dans l’industrie. Il faut donc leur apprendre les proccess de montage et de démontage, les gestes de dextérité pour s’assurer que leur formation soit au meilleur niveau de qualité et conforme aux standards internationaux de Renault. Pour le moment, les opérateurs qui ont déjà été recrutés proviennent à hauteur de 25% de la ville de Tanger et 75% du reste du Maroc. Les agents de maîtrise, chefs d’atelier, sous-chefs de département, etc. sont quasiment tous marocains et ont été formés en Roumanie, en Slovénie, en Turquie ou en France et ce, pour des formations nécessitant une expertise forte comme l’emboutissage.

Comment vont évoluer les lignes d’assemblage entre l’usine de Tanger et Somaca ?
Nous avons fait passer Somaca en trois-huit pour pouvoir produire des Dacia Sandero exportées en Europe, ce qui nous permet de libérer de la capacité pour le Duster en Roumanie. Ceci étant, il n’y aura pas d’interférence entre les deux usines, puisque Somaca produit des véhicules existants, tandis que le site de Tanger produira de tout nouveaux véhicules. D’ailleurs, c’est la première fois dans le monde qu’une usine Renault démarre en produisant de nouveaux modèles et de plus, avec 40% de fournisseurs locaux, de grosses économies d’énergie et zéro rejet en carbone. Tanger est un projet extraordinaire. C’est un pari fou et qui est en train d’être gagné.

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