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Jeep Grand Cherokee : Le grand chef indien à l essai

© D.R

On connaît tous ses aptitudes de franchisseur invétéré. Mais qui a déjà essayé sur chaussée et testé les aptitudes de limeur de bitume du Jeep Grand Cherokee ? La marque a toujours pudiquement voulu cacher les capacités hors-piste du gros américain sous prétexte que cela n’intéressait guère le grand public. Pourtant, pour l’avoir pris en main sur circuit fermé, le SUV cache des qualités routières insoupçonnées et n’a rien à envier à ses concurrents. Jetons un regard sur ce que propose la nouvelle version du grand chef indien.

Tout d’abord le look…

De prime abord et avant de grimper à l’intérieur, effectuons un tour du propriétaire pour voir ce qui a changé au niveau du faciès de la bête. Il semble que le Grand Cherokee 4 (version Limited) ait profité du restylage de mi-carrière adopté seulement 3 ans après la sortie de la première mouture. Toutefois, les changements restent mineurs et le 4X4 garde l’essentiel de son look tout en modernisant son style. Esthétiquement, se sont des retouches très light qui ont donc été apposées. A l’avant, la fameuse calandre à fentes devient plus fine, les feux bi-xénon intègrent une technologie LED, la proue est redessinée, le bouclier rafraîchi. A l’arrière, les optiques passent aussi au LED, et le hayon, traditionnellement réduit, offre désormais une plus grande visibilité. Le véhicule se pare également de nouvelles jantes. Les coins ont été arrondis pour conférer plus d’aérodynamisme à l’ensemble.

What’s new inside ?

A bord, la qualité prend du galon. On notera la présence d’un volant à trois branches plus moderne, gainé de cuir et pourvu de palettes de vitesses. La console centrale embarque un énorme écran tactile de 8,4 pouces au sommet de la console centrale, ainsi que d’un second de 7 pouces au centre du bloc d’instrumentation. Les équipements de sécurité signent également présent avec 9 airbags répartis ça et là. On peut y retrouver en vrac le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction stop et un radar anticollision actif. Les mélomanes, enfin, trouveront leur compte avec le dispositif HiFi signé Alpine. Les frileux pourront profiter des sièges et du volant chauffants. Ceux qui croulent sous la chaleur de la climatisation bi zone, etc.

Boîte à 8 rapports ?

En y regardant de plus près, quelle fut grande notre surprise de remarquer que la boîte automatique passait à… 8 rapports ! Qui l’eut cru ? Il faut dire que le Grand Cherokee 4 souffrait depuis sa sortie de la traditionnelle boîte automatique à 5 rapports qui l’équipait, ce qui réduisait l’efficience et le confort de son moteur, tout en augmentant sa consommation. Aujourd’hui, la consommation moyenne passe à 7,5 litres aux 100 sur le modèle testé (V6 Diesel de 3.0 litres). A l’essai sur circuit, et malgré des accélérations très franches qui frôlaient le rupteur, notre boîte automatique s’est montrée impossible à prendre au dépourvu. Aussi bien en mode manuel qu’automatique, l’étalage des rapports est judicieusement pensé pour prendre en main les 2,4 tonnes de l’engin et répartir les 250 chevaux que délivre la motorisation. Pour s’adapter aux conditions de conduite, la boîte intègre trois programmes de passage de vitesse. On y retrouve, par exemple, un mode Eco qui optimise l’aérodynamique en rabaissant la suspension de la voiture. Sur route normale, la boîte automatique profite à l’agrément et aux performances. Les passages de rapports demeurent plus softs, mais surtout plus rapides et s’adaptent au type de conduite.

Bouffeur de bitume…

Dopé par sa nouvelle transmission qui délivre davantage de couple et de puissance, le V6 Diesel que nous avons essayé a démontré des capacités inattendues de routière. Sur bitume, la sensation de confort était bel et bien là en dépit des jantes 18 pouces qui l’équipent. L’engin se montrait particulièrement stable malgré son évolution sur des chaussées capricieuses et tortueuses. Notre avis est que si la sensation de roulis était quasi absente, cela était dû au discret travail de la suspension pneumatique. Pourtant, le modèle essayé n’était guère pourvu de suspension intelligente (non disponible en série). Côté reprises, le Grand Cherokee demeurait toujours aussi frénétique à bas régimes et dynamique sur route. On pourrait toutefois lui reprocher ses rétrogradages en mode Drive qui se sont montrés un tantinet apathiques, ce qui obligeait à user parfois du kickdown. N’empêche, tous les ingrédients étaient réunis pour le plaisir de conduite et pour profiter pleinement du comportement rigoureux de l’engin. Côté prix, le SUV américain, s’affichant sous les 590.000 dirhams, reste dans sa catégorie parmi les plus attractifs du marché marocain.

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