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Kia Rio 1.5 CRDi 4 P : Un Diesel qui a du brio

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Tous les professionnels de l’automobile s’accordent à le dire : le marché des petites berlines tricorps est le plus concurrentiel dans la plupart des pays du bassin méditerranéen. C’est le cas au Maroc où Kia Motors Maroc a renouvelé récemment son offre dans ce segment avec l’introduction de la dernière génération de la Rio. Celle-ci, qui n’est actuellement disponible qu’en carrosserie 4 portes (avec malle arrière) et en Diesel, vient donc combler le gouffre qu’il y a entre la Picanto et la Cerato. Deux «sœurs» par rapport auxquelles la Rio n’entend pas se contenter d’un second rôle. Et pour convaincre, cette nouvelle mouture de la Rio peut d’abord compter sur son look.
Totalement redessinée, sa carrosserie l’a été en prenant compte des goûts stylistiques des Européens. D’où ses phares profilés, son capot plongeant, ainsi que sa ceinture de caisse rehaussée et ses passages de roues proéminents. A l’arrière, la présence de la malle n’est que pour alourdir visuellement le profil de l’auto qui reste globalement équilibré, voire harmonieux. Certes, son design ne déborde pas d’originalité, mais la Rio quatre portes a au moins le mérite de pouvoir plaire à une large frange de la clientèle, bien que les jeunes couples soient le «cœur de cible».
Puis, côté mensurations, la Rio est loin d’être une compacte «riquiqui» ou «compactée au maximum», puisqu’elle mesure tout de même 4,24 m de long. Une longueur qui lui permet d’accueillir un troisième volume, celui d’un coffre cubant 390 dm3. C’est là une valeur bien supérieure par rapport à la moyenne de la catégorie, qui plus est peut être agrandie après avoir rabattu les dossiers de la banquette (en deux parties). C’est ce qu’on a pu découvrir juste avant de prendre le volant, tout comme d’ailleurs le fait de remarquer que les roues chaussées par des pneus de 14 pouces. Mais on s’en doutait bien: la longueur totale de la Rio profite bel et bien à son espace intérieur.
En d’autres termes, l’habitabilité est l’un des points forts de cette berline, y compris aux places arrière. A ce niveau-là, les (trois) passagers ont droit non seulement à suffisamment d’espace pour leurs jambes, mais ils profitent également d’appuis-tête et de quelques rangements (aumônières, porte-gobelet). Bref, la Rio peut décemment transporter une petite famille. Toujours à l’arrêt, une observation minutieuse des différentes parties de l’habitacle révèle une qualité de finition plus que correcte, témoignant ainsi des efforts réalisés par le constructeur coréen en matière d’assemblage.
A ce niveau là, la Rio n’a même rien à envier à ses rivales européennes où japonaises. Le poste de conduite est moderne et en tout cas loin d’être “triste“, mais on ne peut s’empêcher de déplorer les plastiques durs qui revêtent la console centrale, ainsi que l’aspect rougeâtre (bien que translucide) de ceux qui composent les commandes de l’aération. A l’inverse, on apprécie les équipements disponibles sur cette dotation de base (la «LX») et notamment, les deux airbags frontaux, la climatisation manuelle, la commande à distance des ouvrants, les lève-vitres avant électriques ou encore les deux miroirs de courtoisie au dos des pare-soleil. Plus chic, la finition «EX» agrémente l’intérieur d’un volant gainé de cuir et d’un accoudoir central côté conducteur.
Mais ce dernier, une fois la clé de contact tournée, se laissera surtout séduire par les qualités dynamiques de la Rio.
A commencer par le niveau du confort. D’accord, son siège est le seul à recevoir un réglage en hauteur et en inclinaison de l’assise et du dossier… Mais il n’en demeure pas moins que la qualité de l’amortissement fait que l’auto filtre onctueusement les inégalités d’une chaussée dégradée, tout en conservant une tenue de route rigoureuse. C’est le cas notamment dans les courbes, qui peuvent être appréhendées sans crainte à vitesse soutenue. La Rio ne fait donc pas partie de ces berlines tricorps qui, dit-on généralement, «tirent vers l’extérieur» dans un virage, du fait de l’instabilité de leur train arrière.
Mais surtout, le 1.5 CRDi fait merveille sous la capot de la Rio. Fort de ses 110 chevaux et généreux en couple (235 Nm), ce bloc Diesel common rail est un régal pour le pied droit du conducteur. Jusqu’à un régime moteur de 4.000 tours/min, les accélérations sont franches, permettant à la Rio de très vite s’emballer à vive allure, fougueuse même. Ce n’est d’ailleurs que dans les fortes montées en régime que ce Diesel se fait vraiment entendre et dépasse la consommation mixte annoncée par le constructeur et qui est d’environ 5,7 l/100 km.
Enfin,  l’absence d’ABS (sur notre version d’essai) n’handicape en rien le freinage qui s’est montré rassurant, même en cas d’urgence.
Au final, les différentes qualités de cette coréenne nous laissent en dresser un tableau plus qu’idyllique, qui justifie son tarif, à première vue, élevé. En effet, à 165.900 DH, la nouvelle Rio quatre portes ne fait finalement pas cher payer ses qualités à ses futurs propriétaires, qu’ils soient des pères de famille, de jeunes célibataires ou même des célibataires endurcis.

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