La BMW Série 3 adopte le régulateur ACC de Bosch

ACC : trois initiales qui signifient «Adaptive Cruise Control». En français, cela donne: régulateur de vitesse adaptatif. En clair, il s’agit d’un système d’aide à la conduite intégrant un radar qui capte le signal du véhicule qui précède et régule automatiquement la distance avec ce dernier. Mis au point par Bosch il y a quelques années, l’ACC n’a pas tardé à être adopté, mais uniquement sur des modèles très haut de gamme. Aujourd’hui, l’équipementier allemand franchit un nouveau pas vers la généralisation de ce dispositif, en décidant, conjointement avec BMW, de l’intégrer (en option) sur la Série 3. Il s’agit donc de la première application de l’ACC Bosch dans le segment des berlines familiales.
Techniquement, l’ACC -dont le mode de fonctionnement s’apparente à celui d’un radar- repose notamment sur quatre capteurs reliés à une unité de contrôle électronique. Ces capteurs scannent la route sur une distance de 200 mètres en émettant des fréquences spécifiques. De ce fait, ils surveillent l’espace devant le véhicule qui précède et calculent, à partir des signaux réfléchis, la distance, la direction et la vitesse dudit véhicule. A partir de ces paramètres, l’ACC gère la vitesse, le freinage ou même d’autres fonctions inhérentes à la conduite comme l’ESP (le contrôle électronique de stabilité). Si la voiture détectée dans le rayon de surveillance roule à une vitesse inférieure à la voiture équipée de l’ACC, ce dernier freine automatiquement afin de maintenir la distance de sécurité préréglée.
Si la voie est à nouveau libre, l’ACC accélère automatiquement pour atteindre la vitesse programmée.
Aux Etats-Unis, où bon nombre de grosses berlines disposent déjà de ce régulateur de vitesse intelligent, c’est sa vocation sécuritaire qui a été officiellement consacrée. En effet, la «National Highway Traffic Safety Administration» (NHTSA), organisme de sécurité routière américaine, a reconnu l’aptitude de l’ACC pour minimiser le risque de collision frontale. Les statistiques et recherches de la NHTSA sont même allées jusqu’à avancer un chiffre: 12.000.
C’est le nombre d’accidents annuels que l’adoption générale de l’ACC permettrait d’éviter sur l’ensemble des autoroutes des Etats-Unis. Pour le conducteur, l’ACC représente à la fois un équipement de sécurité active et un outil de confort. C’est même un anti-stress pour les automobilistes qui roulent beaucoup et parcourent de longues distances. Et si, pour l’instant, l’ACC n’opère que dans une gamme de vitesse allant de 30 à 200 km/h et ne peut donc être utilisé que sur les grandes route et les autoroutes. Mais à l’avenir, ce régulateur adaptatif pourra également être utilisé à des vitesses inférieures à 30 km/h, voire jusqu’à l’arrêt de la voiture. L’ACC sera alors encore plus agréable, puisqu’il régulera la vitesse du véhicule par rapport au flux de la circulation urbaine, jusqu’à le freiner au pas pour l’immobiliser. C’est l’évolution «stop-and-go» que Bosch est en cours de finalisation.
En attendant, seuls certains constructeurs automobiles et particulièrement BMW et Volvo, qui se distinguent en pensant à proposer l’ACC sur des voitures de gamme moyenne. C’est le cas de la BMW Série qui peut en disposer (en option) sur ses versions 325i et 330i.