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Land Rover Freelander II : des capacités hors normes

© D.R

C’est à Essaouira que Land Rover a convié la presse mondiale pour tester son nouveau Freelander, le plus petit modèle de sa gamme. Une opération de grande envergure, qui a vu quelque 600 journalistes du monde entier arriver par groupe à l’ancienne Mogador, afin de découvrir tous les aspects de ce 4×4.
Tout commence par une présentation statique des volets esthétique et technique du Freelander II. Maîtrisant leurs sujets, trois Anglais du staff Land Rover vont successivement prendre la parole. Le premier, un chef de projet, va mettre l’accent sur les trois idées maîtresses qui ont prévalu lors du développement du véhicule en déclarant, texto : «attractive, distinctive & premium». Le second, est designer et plus précisément, celui qui a été chargé du design extérieur du Freelander. Une nouvelle mouture, dit-il, qui se veut très proche des deux grands frères du Freelander à savoir, l’actuel Range Rover et le Discovery III. C’est notamment le cas de la face avant, qui reprend le thème des cercles (enchevêtrés) au niveau des optiques. Et des cercles, on en retrouve aussi dans les blocs de feux arrière dont le fond semble afficher le chiffre 8. C’est dire combien le nouveau Freelander a bien évolué. Pourtant, son profil général reste assez évocateur du premier Freelander qui, pour rappel, avait été lancé en 1997. C’est là un choix voulu par le constructeur comme l’indique son ex-directeur du design, Geoff Upex. Ce dernier, qui vient de démissionner il y a moins d’un mois, a en effet affirmé : «nous avons volontairement conservé certains traits caractéristiques du Freelander d’origine, comme le capot enveloppant, le décrochement du toit et la ligne de base». Au passage, on aura remarqué que par rapport à son devancier, le Freelander II a abandonné sa roue de secours en sac à dos, en la logeant sous le coffre. Visiblement, le Freelander n’a pas besoin d’un tel artifice (qui fait généralement partie du kit du baroudeur) pour prouver ses capacités de franchissement. Il préfère plutôt une poupe raffinée et épurée, qui ne puisse renvoyer nullement à un côté utilitaire. D’où, le fait d’avoir également troqué une porte battante et à double ouverture, au profit d’un hayon à lunette fixe… Dans le même ordre d’idées, les pare-chocs en plastique ont été remplacés par des boucliers plus stylés et peints sur le même ton que le reste de la carrosserie.
Question mensurations, on retiendra surtout que la longueur totale a gagné 5 cm à 4,50 mètres, tandis que le volume du coffre s’est sensiblement accru, passant de 546 à 755 litres. C’est là que le troisième responsable de la marque, en l’occurrence un ingénieur, intervient pour dire tout d’abord que l’intérieur du Freelander a été totalement repensé. Plus qu’un espace vaste et convivial pour accueillir cinq personnes, l’habitacle affiche un design intérieur bien plus moderne que par le passé et fait la part belle à des matériaux de grande qualité et à diverses sophistications de confort et de sécurité. Sellerie cuir avec sièges chauffants, climatisation automatique bizone, phares au xénon avec éclairage directionnel, installation audio Alpine à 12 haut-parleurs et même un régulateur de vitesse couplé à un ralentisseur automatique… Tout peut y être inclus au gré des niveaux de finitions ou via le catalogue des options.
L’ingénieur fait ensuite allusion au nouveau châssis monocoque du Freelander, à ses inédites suspensions indépendantes, à la garde au sol généreuse (21 cm) et à tous les paramètres qui feront désormais la différence du Freelander avec celui qu’il remplace, mais aussi avec ses concurrents du même segment…
Et les essais dans tout cela ?
Au lendemain de ladite présentation, un périple de plus d’une centaine de kilomètres a conduit les journalistes sur les routes du sud, vers la direction d’Agadir. Sans atteindre celle-ci, on se retrouve successivement sur différentes surfaces de roulement. Du bitume, sur lequel ce 4×4 fait preuve d’une bonne tenue de route, jusqu’aux petites dunes de sables qui séparent la route de la côte, en passant par des pistes parfois très accidentées… il n’y a qu’un bouton, celui du «Terrain Response». Il s’agit d’un système exclusif à Land Rover, qui facilite la conduite en milieu off-road  et qui se matérialise à travers une commande rotative située derrière le levier de vitesses. Le conducteur peut ainsi choisir entre quatre modes correspondant au terrain sur lequel le véhicule évolue : sur sol goudronneux (conduite normale), sur herbe/gravillon/neige (conditions glissantes), sur boue et ornières (passages dans des gués jusqu’à 50 cm) ou sur sable. A cela s’ajoute un autre dispositif intéressant, le HDC (Hill Descent Control), qui contrôle l’adhérence en descente.
Et sur tous ces terrains, le Freelander s’est montré plus que convaincant. Magistral ! Il est passé partout sans aucun problème. Ni enlisement, ni casse d’embrayage, ni même une seule crevaison. Cela d’autant plus que les modèles disponibles pour ces essais avaient tous des roues de 16 pouces, chaussées de pneus tout à fait normaux. Sous le capot des versions essayées, les deux uniques motorisations disponibles pour le moment nous ont été proposées. Il s’agit en Diesel du 2.2 l de 160 chevaux et du nouveau V6 3.2 l essence de 233 ch. Le premier, issu de la banque d’organes du groupe Ford (propriétaire de Land Rover) brille surtout par son couple plus généreux (400 Nm) et par son excellente isolation sonore et vibratoire. Le second nous a encore plus convaincu par sa vigueur et sa linéarité sur les longs parcours, puisqu’il est strictement associé à une boîte automatique avec mode séquentiel à 6 rapports. A noter que ce bloc a été puisé dans la palette des motorisations de Volvo (une autre marque du groupe Ford). Et pour cause, sa compacité et son montage transversal devraient permettre une meilleure absorption d’énergie en cas de choc frontal. L’une des raisons qui permettent aux responsables de la marque de croire que le Freelander pourrait décrocher 5 étoiles aux crash-test EuroNCAP, un score dont seuls trois tout-terrain peuvent se targuer actuellement.
Bref, le Freelander est bien parti pour devenir la référence dans le segment des 4×4 urbains. Reste une inconnue : la grille des prix qui seront pratiqués par la Smeia, l’importateur marocain de Land Rover. Rien n’a encore été décidé, mais à coup sûr, plus le Freelander se rapprochera d’une palette allant de 400.000 à 500.000 DH, plus il sera capable de manger du Rav4 et du CR-V au petit déjeuner. Car techniquement, il en a les moyens !

• DNES à Essaouira Jalil Bennani

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