Renault a enregistré au premier trimestre un chiffre d’affaires consolidé en hausse de 2,45% à 9,285 milliards d’euros contre 9,063 milliards d’euros durant la même période de 2001. Ce chiffre est en ligne avec les attentes du consensus des analystes, qui portait sur 9,27 milliards d’euros. A structures et méthodes identiques, le chiffre d’affaires est en hausse de 5,3%, le chiffre du premier trimestre 2001 ayant été retraité à 8,82 milliards d’euros, a ajouté le groupe dans un communiqué.
A la suite de la cession des parts de Renault à Iveco, filiale de Fiat, au mois de janvier dernier, le groupe Irisbus (autobus et autocars) n’est plus pris en compte. Elle représentait 162 millions d’euros au premier trimestre 2001. Elle est maintenant déconsolidée.
La branche automobile, qui représente 95% de l’activité totale, a progressé de 4,4% à 8,833 milliards d’euros (+5,1% à structures et méthodes identiques). Renault explique cette croissance par « l’augmentation des facturations mondiales, tirées principalement par celles de la marque sud-coréenne Samsung », ainsi que par un poids plus important des ventes les plus rémunératrices en Europe, comme celles de la Laguna ansi que l’ensemble de la gamme diesel. La branche financière progresse de 3,2% (8,7% à structure identique) à 452 millions d’euros par rapport au premier trimestre 2001.
Géographiquement, Renault souligne la bonne tenue des ventes en Europe occidentale et en Asie (Renault Samsung Motors), ainsi que « l’effondrement » des marchés turc et argentin. Les ventes mondiales du groupe atteignent au premier trimestre 625.065 véhicules, une hausse de 4,7%. Renault a reconquis le coeur des investisseurs en se lançant enfin dans le renouvellement de sa gamme et dans une politique commerciale plus dynamique. L’action a gagné 31% depuis le début de l’année.
Pour autant, les analystes d’Aurel Leven estiment que « le renouvellement de gamme attendu de la Mégane et de l’Espace pourrait pénaliser les ventes de Renault sur le reste de l’année. Dans ce contexte, l’amélioration des marges du groupe ne devrait être significative qu’à compter de 2003 ». Aurel Leven estime qu’aux cours actuels, la valorisation de Renault intégre déjà le réveil de la stratégie et le redressement de Nissan.