Automobile

Le retour du TT

© D.R

Après le lancement réussi du Q7, son premier véhicule tout-terrain haut sur pattes, Audi revient à la charge. Cette fois, il ne s’agit pas d’investir un nouveau segment comme celui des 4×4 premium, mais plutôt d’en revisiter un autre, celui des coupés sportifs. Un marché où la marque était déjà présente et même dignement représentée. En effet, lancé en 1998, le coupé TT s’est depuis forgé une belle réputation, avec à la clé une brillante carrière commerciale, puisqu’il s’en est vendu environ 275.000 exemplaires dans le monde. Pas mal pour un produit de niche… Délicate, est alors la question de son renouvellement. C’est ce qui explique (peut-être) que le constructeur d’Ingolstadt ait pris tout son temps pour préparer cette nouvelle mouture. Une nouveauté mondialement révélée en avril dernier et dont le lancement au Maroc fait l’actualité de la rentrée au sein de la Centrale Automobile Chérifienne (CAC), l’importateur exclusif de la marque Audi.
Disons-le tout de suite : le nouveau TT n’opère pas, esthétiquement parlant, un virage à 180°. Néanmoins, sa ligne a bel et bien été actualisée et même de la plus belle manière que ce soit. Car, si de profil il a conservé son pavillon en demi-cercle (voire en forme de dôme), sa poupe trapue et ses vitres latérales arrière étriquées, tout le reste évolue sensiblement. A commencer par sa face avant qui, appartenance à la nouvelle gamme oblige, adopte la calandre verticale et assez exubérante. Le grand public trouvera, sans aucun doute, que les projecteurs ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux d’une Ford Focus. Mais les moins néophytes et plus particulièrement les fans d’Audi devineront que l’inspiration, à proprement parler, vient du Shooting Break Concept, une étude de style qui avait été présentée au Salon de Tokyo en 2005…
Pour le reste, le TT gagne en agressivité ce qu’il perd en rondeurs, comme en témoignent ses passages de roues plus saillants, ainsi que l’épaulement prononcé de sa ceinture de sa caisse haute et droite. L’inclinaison de la lunette arrière et l’intégration des montants (toujours à ce niveau) forment un ensemble du plus bel effet et font gagner le TT autant en dynamisme qu’en élégance.
Autre aspect sur lequel le véhicule a bien évolué : ses dimensions. Le nouveau venu a progressé de 14 cm en longueur (4,18 m) et 8 cm en largeur (1,84 m). De quoi offrir un habitacle autrement moins étroit que par le passé et en particulier au niveau des places arrière (à vérifier ultérieurement). Mais surtout, la capacité du coffre reste l’une des plus intéressantes de ce segment  (les petits coupés 2+2) avec un volume de 290 litres, qui passe à 700 litres une fois les dossiers de la banquette rabattus.
Sauf que généralement, la conception d’un coupé se voulant un minimum sportif, doit répondre à un impératif pondéral et viser un allégement au maximum. Car, plus l’auto pèse moins, plus elle sera agile et performante sur la route. Pour cela, les ingénieurs maison ont opté pour le recours à l’aluminium pour près de 70% des composants de la carrosserie.
Tout en gardant un air de famille avec l’ancienne présentation intérieure (aérateurs ronds), la planche de bord est inédite. Le conducteur du TT devrait être installé au ras du sol, face à une console centrale orientée vers lui, ainsi qu’un volant gainé de cuir et plat sur sa partie basse. Un détail généralement réservé aux modèles sportifs chez Audi. Mais sur le TT, sa découpe joue un rôle autre qu’esthétique : faciliter l’accès à la place conducteur. C’est dire combien le constructeur cherche à reproduire l’ambiance ultra-sportive des voitures de compétition. Quant aux équipements nouvellement adoptés, on retiendra la disponibilité de l’éclairage actif dans les virages (l’«Adaptive Light»), du système MMI qui centralise la commande d’une infinité de fonctions, d’une aide au stationnement ou encore d’une installation audio avec connective Bluetooth. Mais pour en profiter, les clients marocains devront mettre la main à la poche, puisque ces gadgets ne leur seront proposés qu’en option. Seule innovation disponible de série, l’aileron arrière télescopique (comme celui des Porsche) se déploie à partir de 120 km/h pour améliorer l’aérodynamisme du véhicule.
Ceci étant, les deux motorisations proposées auprès de la CAC sont associées à des dotations assez bien fournies. Il s’agit de la version 2.0 l FSI (injection directe d’essence) et du V6 3.2 l carburant également à l’essence. Le premier développe une puissance de 200 chevaux (pour un couple de 280 Nm), soit un peu moins que le second qui compte 250 ch et 320 Nm de couple. Selon le constructeur allemand, le TT 2.0 l accélère de 0 à 100 km/h en 6,6 secondes, atteint 240 km/h en vitesse de pointe et consomme 7,7 l/100 km en cycle mixte. La version V6, elle, réalise le «0 à 100» en 5,9 secondes, limite sa vitesse maxi à 250 km/h et atteint une consommation mixte de 10,3 l/100 km. Cette dernière valeur, découle probablement du poids engendré par la transmission Quattro, équipement de série sur cette version. Et justement, le TT 2.0 litres propose d’emblée une livrée complète (6 airbags, climatisation électronique, lecteur CD, jantes en aluminium de 16 pouces…), la version V6 s’enrichit notamment de phares au xénon, d’un ordinateur de bord, d’une sellerie en cuir et Alcantara, ainsi que d’applications en aluminium. En revanche, des aides à la conduite comme l’antipatinage (ASR) et le correcteur électronique de trajectoire (ESP) équipent tous les TT. Mais dans ce même registre qu’est le comportement dynamique, le nouveau TT devrait offrir une meilleure tenue de route grâce au système d’amortissement «Magnetic Ride». Facturées en option, ces suspensions disposent de minuscules particules magnétiques qui circulent dans l’huile des amortisseurs et qui sont gérées par une tension électrique faisant varier (en moins d’une seconde) les lois de l’amortissement.
Bref, le nouveau TT se veut un cran plus abouti que celui qu’il remplace. Enfin, pour ce qui est des prix affichés par la CAC, ils s’entendent de 530.000 DH pour le TT 2.0 l et 630.000 DH pour la version V6. Des tarifs pas si élevés par rapport à ceux du modèle précédent qui, lui, se contentait d’un moteur 1.8 l Turbo de 180 chevaux seulement. C’est là que réside toute la différence.

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