Automobile

Le « Turbosteamer » de BMW : La puissance par la chaleur

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Avec l’envolée des prix des carburants à la pompe, un peu partout dans le monde, proposer des voitures qui consomment moins est plus que jamais une priorité chez les constructeurs automobiles, du moins les généralistes. Et parmi les recherches jadis entamées, mais de moins en moins entreprises, il y a celles de la récupération de la chaleur du moteur pour la convertir en une énergie capable de mouvoir le véhicule.
Un thème qui défraie la chronique grâce au récent travail présenté par le département «Recherche & Développement» du Groupe BMW. Ses ingénieurs ont en effet réussi à concrétiser cette récupération calorifique, ce qui était jusqu’ici difficile à réaliser. Une voie très intéressante lorsqu’on sait que généralement dans une voiture, 70% d’énergie sont perdus dans les gaz d’échappement et dans le circuit de refroidissement d’un moteur. En gros, une grande partie de l’énergie disparaît sous forme de chaleur… perdue. Et l’invention de BMW consiste justement à récupérer cette chaleur et à la recycler pour aider à la propulsion, ce qui réduit l’effort du moteur et partant sa consommation. Sous le nom du projet «Turbosteamer», cette innovation repose sur le principe du moteur à vapeur.
Techniquement et plus concrètement, ce système consiste en l’ajout de circuits dans lesquels un fluide est chauffé jusqu’à former de la vapeur qui sera utilisée pour actionner le moteur. Le premier circuit dit à haute température reçoit les gaz d’échappement très chauds du moteur à combustion interne. Cette vapeur est alors directement acheminée vers une unité d’expansion reliée au vilebrequin du moteur. C’est donc le second circuit, dit de refroidissement et par lequel une pression est générée puis utilisée pour aider à la rotation du vilebrequin. Quant à la chaleur résiduelle, elle est absorbée par le circuit de refroidissement.
Selon BMW, plus de 80 % de l’énergie «calorifique» contenue dans les gaz d’échappement sont récupérés à l’aide du Turbosteamer, grâce auquel l’efficacité de tout l’ensemble mécanique augmente réellement de 15 %. C’est aussi ce même dernier pourcentage que représente le gain en consommation. Du moins, tels sont les premiers résultats des premiers essais de se système encore à l’étude chez BMW.
Les ingénieurs du constructeur bavarois ont testé cette nouvelle assistance de transmission de puissance avec un moteur essence de 1.8 litres, soit le même quatre cylindres qui anime l’actuelle BMW Série 3. Si elle devait aboutir et se généraliser, cette invention rendrait les BMW de demain les voitures de luxe les plus économiques à la pompe !

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