Automobile

Les chevrons du grand Salon

© D.R

C’est par un après-midi très ensoleillé et exclusivement à la presse, qu’Automobiles Citroën a présenté la semaine dernière les trois modèles qui seront les vedettes de son stand lors du Mondial de l’Automobile de Paris. Plus qu’un simple événement médiatique, cette présentation savamment orchestrée s’est déroulée dans une salle aménagée au sein d’un parc situé à la Porte de Saint Cloud (Paris). Tout le staff de la marque aux chevrons était là, à commencer par Claude Satinet, directeur général de Automobiles Citroën. Une autre personnalité, autrement plus «starisée» fera plus tard en fin d’après-midi son apparition, lorsqu’il sera question de présenter la deuxième nouveauté de Citroën, la première étant le C4 Picasso, le nouveau monospace de la marque.
Mais avant d’entrer directement dans la matière, le patron de la marque aux chevrons commence par donner un bref aperçu sur le marché des monospaces en Europe. Un discours agrémenté par des slights qui défilent pour mieux décrire ce segment. Ce dernier, après avoir été investi par le Renault Scénic, puis par le Picasso, est devenu foisonnant, comptant désormais pas moins de 16 monospaces.
Et pour sortir du lot, Citroën a pensé son nouveau Picasso, non pas comme un monocorps à vocation familiale, mais plutôt comme un espace roulant, à la plastique très réussie et dont l’habitacle a été entièrement réalisé autour de thèmes tels que l’habitabilité, la modularité et surtout, la visibilité et la luminosité. D’ailleurs, les responsables de la marque aiment à parler de «visiospace». Pure fruit de l’imagination des responsables marketing, ce nom de baptême trouve sa raison d’être -et sa justification- dans la luminosité et la visibilité qu’autorise la générosité des surfaces vitrées. Cela, avec une mention spéciale pour le pare-brise grand angle qui affiche une superficie de 2 m3 ! Un record dans la catégorie.  A n’en pas douter, le C4 Picasso devrait offrir au conducteur un champ visuel exceptionnel. Cela, d’autant plus que le poste de conduite profite d’un autre aspect ergonomique à savoir, l’absence de deux leviers : celui de la boîte à vitesses (celle-ci est robotisée avec dees palettes au volant) et celui du frein de parking (devenu automatique et à commande électrique). Que de commandes centralisées au niveau du volant à moyeu fixe, innovation apparue sur la berline C4. Pour le reste, le nouveau Picasso devrait également séduire par ses rangements foisonnant, la qualité de ses matériaux ou encore ses sophistications et ses équipements de confort. Et dans ce registre, on citera notamment la disponibilité d’une suspension pneumatique arrière (pour abaisser le seuil du chargement du coffre), des écrans DVD escamotables au dos des sièges avant ou encore, une climatisation automatique à quatre zones, associée à un capteur de la qualité d’air (voire à un groupe frigorifique additionnel). Mais le véritable point fort du C4 Picasso sera incontestablement son espace habitable. Outre la présence de 7 places à bord, on retiendra surtout la possibilité de rabattre, en un temps deux mouvements, les deux sièges de la troisième rangée. Puis, lorsqu’il commence à commenter les places arrière du nouveau Picasso, M. Satinet déclare : «nous considérons qu’une voiture est faite pour tous les passagers». A elle seule, cette phrase explique, par exemple, pourquoi la Xsara, comme sa remplaçante actuelle (la C4), ont été conçues pour offrir la meilleure habitabilité dans leur segment, celui des berlines compactes. Bref, le C4 Picasso s’annonce comme un modèle plus qu’abouti : un monospace qui frôle la perfection. Mais cela n’empêchera pas Citroën de maintenir le Xsara Picasso durant encore quelques années. Une cohabitation qui devrait se faire sans embûches, puisque ce nouveau-venu sera bien moins abordable que celui qu’il chassera vers 2010.
En revanche, la même donne ne peut s’appliquer sur la deuxième vedette dévoilée ce jour-là : la C4 WRC. Pour la présenter, M. Satinet demande à ceux appelés à la piloter d’entrer dans la salle. Le rideau s’ouvre et Sébastien Loeb apparaît, accompagné de son copilote Daniel Elena, ainsi que d’un autre duo Dani Sordo et Marc Marti. Fruit de la collaboration entre les designers de Citroën et les ingénieurs de sa division «Sport», la C4 WRC exprime (selon Citroën) une certaine vision futuriste de l’après Xsara WRC, voiture devenue triple championne du Monde des «Constructeurs» entre 2003 et 2005. Le moment est solennel lorsque «Seb», qui venait de battre le record du monde de victoires en Championnat des Rallyes, en remportant deux jours auparavant le Rallye du Japon, prend la parole. Décrivant la C4 WRC que Citroën développe avec sa collaboration, Loeb raconte: «Le feeling est très sympa, elle commence à être vraiment agréable à conduire (…) elle est plus stable, mais moins agile aussi. Mais c’est normal : la Xsara a un plus petit gabarit…». M. Satinet, lui, profite de cette présentation pour confirmer le retour de Citroën au Championnat du Monde des Rallyes en 2007, avec cette C4 WRC. La nuit commence à tomber, mais la présentation n’est pas encore terminée. Point d’orgue et cerise sur le gâteau, un somptueux concept-car était jusqu’ici secrètement gardé par Citroën et préservé des chasseurs de scoops. Son nom : C-Métisse. Doté d’une ligne à couper le souffle, ce prototype surréaliste a surpris plus d’un journaliste parmi la présence. Habillé d’une teinte pourpre, ce coupé 2+2 étonne autant par son profil bas et spectaculaire, que pas l’architecture de ses quatre portes. Celles-ci, profitant d’une ouverture à mi chemin entre celle dite à papillon et celle dite à élytre, ont deux trajectoires différentes. Encore plus originale, la solution mécanique retenue pour le propulser. Il s’agit d’un V6 HDI transformé en Diesel hautes performances grâce à l’hybridation. En effet, deux moteurs électriques (de 20 chevaux chacun) prêtent main forte à ce Diesel de 208 chevaux et lui autorisent des performances plus que correctes (y compris politiquement) : le 0 à 100 km/h en 6,2 secondes ; 250 km/h en vitesse de pointe; une consommation moyenne de 6,5 l/100 km et surtout une faible émission de Co2 de 174 g/km. Tel semble être le pari de l’originalité de ce coupé, métissée par sa philosophie conjuguant hautes performances avec respect de l’environnement et alliant la passion avec la raison.Une chose est sûre : c’est qu’avec un luxueux concept-car comme le coupé C-Métisse de Citroën et un prototype comme la Peugeot 908 RC, PSA Peugeot-Citroën affiche clairement ses ambitions de faire une incursion dans le très haut de gamme. Le premier groupe automobile français parviendra-t-il un jour à concrétiser son rêve ? Le temps nous le dira.

DNES à Paris

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