Rabat, le 20 décembre (c’est-à-dire il n’y a pas très longtemps) : la Samir et le gouvernement marocain signent une convention d’investissement d’une valeur de 6 milliards de Dhs et portant sur la modernisation des installations techniques de la raffinerie de Mohammédia.
Une telle annonce ne peut qu’apporter du baume au coeur de tous ceux qui ont connu les déboires mécaniques, dus à la mauvaise qualité du sans-plomb. L’on sait que les installations du raffineur marocain accusent le poids des années, mais aussi qu’elles ont été récemment le théâtre d’un incendie (le troisième de son histoire) qui en a ravagé une partie.
D’où la nécessité du renforcement de la sécurité du site de la société à Mohammédia, ce qui constitue aussi l’un des volets de ladite convention. En effet, celle-ci prévoit, avec le concours de l’Etat, la mise en oeuvre de tout un système de sûreté des installations à même d’éviter ce genre de scénario funeste, qui, à chaque fois, apporte un sérieux coup à l’activité de la Samir. Ceci d’autant plus que cette dernière détient un monopole de fait de l’activité de raffinage à l’échelon national, ce qui constitue une donne stratégique pour l’économie du pays.
Financé par des capitaux propres (banques locales et internationales, en plus des fonds de la Samir), ce projet de modernisation, dont les travaux de construction dureront entre 30 et 36 mois, permettra au Maroc de disposer d’un outil de raffinage répondant aux standards internationaux et capable de fournir des produits conformes aux futures spécifications marocaines.
De l’avis de tous (et surtout les importateurs automobiles), d’aucuns doutent que ces spécifications puissent s’aligner sur les normes européennes. Sans quoi, les prochaines générations de véhicules ne trouveront pas leur place sur notre marché, ou alors continueront à «meubler» les services après-vente desdits importateurs.