Automobile

Les milliardaires, en quoi roulent-ils ?

© D.R

«Si vos poches étaient aussi pleines que celles de Bill Gates, en quoi roulerez-vous ? En nouvelle Porsche ou dans une autre de sept ans plus veille ?». Voilà deux interrogations, entre guillemets, car elles ont été soulevées dans l’une des éditions du magazine américain Forbes. En effet, dans son article, le bihebdomadaire new-yorkais a dressé un «Top 10» des plus grands milliardaires de la planète, avec pour thème dérivé : leur parc automobile. Et là, surprise ! On s’attend à lire que la plupart de ces fortunés roule en Bugatti Veyron, Rolls Royces Phantom et autres modèles d’exception coûtant plus ou moins 1 million de dollars… mais il n’en est rien (ou presque). On s’attend aussi à voir de gigantesques flottes meublant des garages aussi grands que luxueux à l’image de celui que possède le Sultan de Brunei et dans lequel on trouve de somptueux lustres éclairant quelque 1.500 voitures de luxe. D’ailleurs, ce dernier ne figure pas dans ledit classement pour la simple et bonne raison qu’il est d’abord chef d’Etat et ensuite le propriétaire de la plus démentielle des collections automobiles, haut de gamme bien sûr. L’homme au 150 Rolls et aux Ferrari faites spécialement pour lui (jusqu’à une version break…), fait figure de cavalier seul et d’un joueur hors-jeu et hors pair.
Mais revenons au classement de Forbes. On y apprend tout d’abord qu’avec une fortune d’environ 50 milliards de dollars, le patron de Microsoft, William Gates III de son vrai nom, roule en Porsche. Il en possède deux : une 911 Cabriolet de 1999 et une 959 Coupé de 1988. Curieux pour un homme capable même de prendre le contrôle de cette prestigieuse firme automobile. Deuxième au classement, le milliardaire Warren Buffet compte 44 milliards de dollars dans sa tirelire. Mais en bon patriote, ou chauvin peut-être, il roule en une simple Lincoln (Town Car Signature Series) datant de 2001. Une berline haut de gamme, mais réputée par sa sobriété de carburant. Sa carrosserie comporte d’ailleurs la mention «Thrifty» (en français «Econome»). Radin ou «écolo», qui sait ? Juste derrière lui, un Arabe (enfin) : le prince Alwaleed Ben Talal Alsaoud. Un descendant de la richissime famille royale saoudienne puisqu’il dispose d’un joli pactole de 23,7 milliards de dollars. Et en revanche, lui ne fait pas dans la discrétion ou le vintage et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne se prive pas. Ainsi, son altesse royale possède notamment deux Rolls Royce Phantom et aussi deux Hummer H1, quelque 4×4 de luxe (Infiniti FX45, Volvo XC90) et… une Daewoo Matiz. Principale explication à cette dernière qui fait presque «tâche» dans son garage : le prince Alwaleed est un important actionnaire de ce constructeur coréen, appartenant au groupe General Motors. Propriétaire d’une fortune équivalente à celle du prince saoudien, le Suédois Ingvar Kamprad, fondateur de la firme Ikea, a la palme de l’originalité. En effet, le patron du premier constructeur mondial de meuble en kit, roule comme un prolétaire en un vieux break Volvo 240 GL de 1993 ! Si ça se trouve, il prendrait bien le bus pour rentrer chez lui…
En cinquième position, arrive Paul Allen, un autre ponte de Microsoft et qui, malgré une fortune estimée à 21 milliards de dollars, possède deux véhicules de 1988 : une Porsche 959 et un pick-up Mazda (Série B) qu’il préfère pour ses déplacements au quotidien.
Pour le reste, on retiendra la présence dans ce classement de Jim Walton, le P-DG de Wal-Mart, le géant américain de la grande distribution. Ses voitures ? Une Dodge Dakota de 2002, une Chevrolet Silverado de 1999, un 4×4 Mitsubishi Montero Sport de 1998 et une Acura Integra modèle 2000. Bref, rien de singulier.
Enfin, un autre patron du secteur informatique (hardware) : Michael Dell qui, avec ses 16 milliards de dollars, occupe la 9ème place dans le classement de Forbes. Pour ses déplacements, le P-DG de Dell Computers dispose d’un Boxster (Porsche) acheté en 2004 et d’un Hummer H2 acquis l’année suivante. Soit deux modèles dont le total ne dépasse pas 200.000 dollars.
Moralité de l’histoire, les milliardaires ne roulent pas tous en carrosse doré. C’est à croire qu’ils ont tout compris du sens de la vie : ils n’ont plus rien à prouver et n’ont donc pas besoin de frimer en s’affichant dans des voitures d’exception. Par extension, on pourrait déduire que ce n’est pas avec les plus aisés que les constructeurs d’automobiles élitistes feront fortune.

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