Dans le monde entier, l’automobile est un marché en pleine expansion. Le nombre de voitures qui se vendent chaque année ne cesse de grimper pour le plus grand plaisir des constructeurs. Et le Maroc entend profiter de cet essor. En effet, l’automobile arrive en tête de liste des secteurs industriels prometteurs retenus par l’étude du cabinet McKinsey diligentée par le ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Mise à niveau de l’Economie.
Le concept concerne essentiellement la mise en place de zones de sous-traitante industrielle orientées vers l’export. Le potentiel qu’offre cette industrie s’appuie sur la présence de plusieurs sites d’assemblage majeurs, en France, en Espagne et au Portugal accessibles en moins de trois jours de transport par camion depuis Tanger. Ces sites produisent chaque année plus de sept millions de véhicules et absorbent plus de 100 milliards d’euros en matières premières et équipements.
«Le Maroc, avec sa combinaison favorable de coûts de facteurs de production et de proximité logistique, est relativement bien positionné pour bénéficier des projets actuels d’élargissement du rayon de sourcing engagés par les équipementiers et constructeurs », a expliqué le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Mise à niveau de l’économie, Salaheddine Mezouar lors de la rencontre avec la presse tenue la semaine dernière pour présenter les grandes lignes de cette étude. Il s’agit-là du projet Global Sourcing & Low Cost Sourcing).
L’enjeu est énorme puisque les trois pays européens précités, constituent une centaine de milliards d’euros. A ce potentiel, il convient, précise l’étude, d’ajouter l’assemblage, la rechange indépendante qui recèlent aussi d’importante potentialités. « Sur les 3000 composants nécessaires pour la fabrication d’une voiture, notre industrie ciblera près de 300 composants, dont nous pouvons maîtriser la technologie », a précisé Salaheddine Mezouar.
Dans le cas d’une mise en place d’une industrie des composants automobiles dirigée vers ces marchés qui se situent à proximité géographiquement, l’impact estimé se chiffre entre sept et huit milliards de dirhams de PIB industriel additionné, ainsi que huit ou neuf milliards de dirhams pour la BCE (Banque centrale européenne). Le développement du potentiel industriel qu’offre ce secteur se traduirait également par la création de quelque 45.000 nouveaux emplois directs à l’horizon 2013, un chiffre à prendre en compte sans les effets multiplicateurs.














