L’Union européenne a affiché vendredi dernier son unité face à Pékin, se montrant prête à poursuivre son enquête sur les subventions chinoises aux voitures électriques malgré la menace de représailles agitées la veille par le géant asiatique. «Nous ne devons craindre aucun pays. Nous sommes l’UE (…) Nous sommes l’un des continents économiques les plus puissants du monde», a déclaré le ministre français de l’économie Bruno Le Maire, dans une interview en anglais à Bloomberg TV, en marge d’une réunion avec ses homologues européens à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne). «C’est une bonne nouvelle que l’Europe prenne conscience de la nécessité de défendre ses intérêts économiques» à l’instar des Etats-Unis et de la Chine, a-t-il affirmé. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé mercredi dernier l’ouverture d’une enquête sur les subventions publiques chinoises aux automobiles électriques, afin de défendre l’industrie européenne face à des prix jugés «artificiellement bas». Si, au terme de son enquête, la Commission constate des infractions aux règles commerciales, elle pourrait infliger des droits de douane punitifs aux véhicules chinois, au risque de déclencher une guerre commerciale avec Pékin. Cette mesure est «ouvertement du protectionnisme» et elle «aura un impact négatif sur les relations économiques et commerciales entre la Chine et l’Union européenne», a répliqué le ministère chinois du commerce.