Marché automobile : Le Maroc en développement continuel

Le marché automobile marocain ne cesse de se développer et le moins que l’on puisse dire est que 2012 est vraiment un bon cru. En plus de la tenue du Salon, l’année a été marquée par les différents packages promotionnels proposés chez les différents concessionnaires mais surtout par le démantèlement tarifaire dont profitent désormais les marques européennes. Tout cela a, bien évidemment, été relaté par les chiffres de ventes qui ne cessent de progresser depuis le début de l’année. Après avoir vu rouge, en 2010, à cause de la crise avec une baisse de 5%, le marché marocain a repris des couleurs dès 2011 et a confirmé cette tendance dès le début de l’année. Profitant du démantèlement douanier, les marques européennes ont opéré une baisse des prix qui leur a permis de vendre plus de véhicules. Pour pallier cette différence, les marques asiatiques offrent davantage d’équipements et de services, ce qui a, tout de même, eu un impact positif sur les ventes. Autre mesure qui a, indirectement, impacté les ventes de véhicules neufs concerne la loi interdisant le dédouanement des véhicules étrangers mis en circulation depuis plus de 5 ans. Le secteur de l’automobile compte aujourd’hui plus de 130 entreprises qui emploient près de 30.000 personnes pour un montant d’exportations estimé à plus de 950 millions d’euros. Il faut dire que les professionnels ne ménagent pas leurs efforts et travaillent ensemble pour évaluer le potentiel de notre marché et son comportement dans les années à venir. Un potentiel, justement, que plusieurs entreprises ont su exploiter à l’image de l’usine Renault-Nissan à Tanger qui portera la production marocaine de 30.000 unités (2007) à 400.000 véhicules à l’horizon 2014, soit une capacité de 60 véhicules/heure. Cet investissement de taille permettra aux équipementiers de se développer et se positionner sur de nouveaux marchés locaux ainsi que de tirer profit de la stratégie «Global Sourcing» (source et système d’approvisionnement mondial) pour s’attaquer à de nouveaux marchés à l’étranger également. Ce potentiel à l’export, le Maroc le doit, notamment, à des coûts optimisés et compétitifs. Pour ce qui est des ventes, 2012 a démarré sur les chapeaux de roues, confirmant ainsi la hausse enregistrée à fin 2011. Dès le premier trimestre, le marché affichait une progression de près de 14% avec plus de 30.000 véhicules immatriculés. Dominé par le groupe Renault dont les parts de marché se situent autour des 40% à travers ses deux marques, le marché confirme la progression annuelle des ventes de 12,0% annoncée, entre 2011 et 2014, par le cabinet Business Monitor International (BMI). Ces chiffres sont bien évidemment réalisés grâce aux véhicules particuliers qui accaparent l’essentiel des ventes alors que l’utilitaire continue de voir ses chiffres baisser. Comme nous l’avons cité un peu plus haut, les asiatiques ont de plus en plus de mal à s’en sortir sur notre marché, seul Hyundai arrive à maintenir ses chiffres dans le vert.  Le cas des chinoises est plus délicat, exception faite de Great Wall qui surfe encore sur la vague de la nouveauté et qui a réussi à vendre quelques unités, les autres marques n’arrivent plus à vendre leurs modèles. Toujours en progression, à fin avril où il a enregistré +11,89% par rapport à l’année dernière et alors que les professionnels prévoyaient  un certain attentisme de la part du public avant la tenue du Salon cela n’a pas vraiment été le cas. Les statistiques de l’après-Auto Expo promettent d’être positives, mais qu’en sera-t-il en fin d’année ?