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Mazda CX-9 : Le jeu en vaut la chandelle

© D.R

Au départ, l’introduction du CX-9 dans la gamme de Jama Auto (groupe Smeia) n’était pas autre chose qu’une nouveauté qui vient élargir l’offre de Mazda au Maroc, tout en visant à renforçer son image de marque. Mais contre toute attente, ce 4×4 n’a pas tardé à faire l’objet de plusieurs bons de commande. Le premier stock a été écoulé en moins d’un mois. Le second aussi, tandis que le troisième devrait s’arracher encore plus vite que les deux premiers. Bref, avec plus d’une cinquantaine d’unités déjà livrées, le CX-9 a permis à l’importateur de Mazda de réaliser une jolie offensive commerciale dans le segment des 4×4 de luxe à vocation routière. Car, c’est dans ce registre qu’il faudrait classifier le CX-9, concurrent direct des Nissan Murano, BMW X5 et autre Range Sport.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le dernier-né des SUV Mazda a de quoi faire chavirer des cœurs. Profilé comme un break surélevé, le CX-9 doit aussi sa ligne dynamique à ses surfaces lisses et arrondies. La face avant reçoit la fameuse calandre en V, sculptée par les deux nervures du capot au même titre que le contour intérieur des projecteurs. Comme les récentes productions de la marque, le CX-9 adopte de large blocs de feux à l’avant comme à l’arrière. Sous cet angle, on notera l’emploi de diodes électroluminescentes et d’un matériau aussi valorisant que le chrome à travers une barrette courant le long du hayon ou encore, les deux larges sorties d’échappement. Quant au profil, il est notamment marqué par une ceinture de caisse haute, qui subi un léger décroché au niveau de la troisième vitre de custode. Enfin, les protections en plastiques qui recouvrent le bas des ailes et les passages de roues tentent de donner un air de baroudeur à ce 4×4 routier.
A bord du CX-9, on prend agréablement goût à la hauteur. Une hauteur modérée, puisqu’il est question d’un 4×4 routier à 7 places. Un genre de véhicule à mi-chemin entre un tout-terrain et un monospace compact que l’on désigne plus communément par l’anglicisme «crossover». Mais le CX-9, lui, est un «grand» crossover, puisqu’il dispose de sept places. Mais c’est surtout en configuration 5 places qu’il sera le plus généreux en habitabilité arrière. Le coffre affiche alors un volume de 487 litres. Quant aux sièges de la troisième rangé, les déployer ou les rabattre est plus qu’un jeu d’enfant : un geste court. Puis surtout, l’intérieur du CX-9 est une invitation au luxe et au confort. Le dessin du tableau de bord est réussi et les matériaux employés de grande qualité. Cuir, inserts de chrome, bois laqué… le CX-9 hausse le ton dans l’habitacle.
Idem pour ce qui est de sa dotation : toit ouvrant, sièges chauffants et à réglages électriques, climatisation individuelle, système audio Bose à 10 HP, volant multifonctions avec régulateur de vitesse, système d’ouverture et de démarrage sans clé… Tout y est. Enfin, presque. Car, malgré tout cela – et c’est ainsi que l’on ouvrira le chapitre des critiques –, on regrettera l’absence de quelques équipements comme les phares au xénon, le rétroviseur intérieur électrochrome ou encore, le radar de recul. Des gadgets qui ont pourtant leur importance sur le plan pratique. De même, on retiendra du CX-9 une direction qui reste un peu trop assistée à vive allure et surtout une filtration moyenne des inégalités de la chaussée. Curieux, lorsqu’on sait que ce véhicule repose sur une plate-forme moderne, associée à une suspension et des trains roulants suffisamment efficaces pour garantir un confort à bord de premier ordre. Mais on finit par trouver l’explication. Et elle est rationnelle et logique : les roues du CX-9 sont chaussées de pneus de 20 pouces de diamètre. Revers positif de la médaille, le CX-9 est d’une rigueur implacable sur le plan de la tenue de route.
D’accord, il est pour cela doté de tous les artifices électroniques d’aide à la conduite, dont le DSC (contrôle dynamique de la stabilité), le RSC (contrôle actif du roulis) et le TCS (contrôle d’adhérence).
Des systèmes qui font que ce véhicule vire quasiment à plat, malgré son centre de gravité haut. C’est là un gage de sécurité qui s’ajoute aux 8 airbags qui protègent l’habitacle en cas de scénario dramatique.
Puis de l’électronique, le CX-9 en fait profiter son conducteur aussi et surtout au niveau des accélérations.
C’est même un régal que de voir l’aiguille du compte-tour virevolter au grès des sollicitations du conducteur. En fait – et c’est ce qu’il faudrait retenir –, sa boîte automatique «Activematic» à six rapports interagit avec le boîtier électronique de la gestion du moteur, ainsi qu’avec le module numérique du régulateur de vitesse. Dans le jargon mécanique, on appelle cela une boîte sèche robotisée avec mode séquentiel. Mais ce n’est pas ce dernier qui nous intéresse le plus, mais bien le fonctionnement «intelligent» de cette transmission, dans le sens où le moteur va haut dans les régimes (4.500 à 6.000 tours/min) dès lors que l’on accélère de façon franche et continue (kick-down), alors qu’il se maintient sous la barre des 1.500 tr/min – à très bas régime donc –, lorsqu’on adopte une conduite coulée. Résultat des courses : l’afficheur digitale de la boîte de vitesse affiche le cinquième ou le sixième rapport, alors que l’on roule à 110 ou 120 km/h. C’est donc un filet de gaz, comme on dit, qui propulse le CX-9 sur l’autoroute, faisant que la consommation (interurbaine) «tombe» sous la barre des 10 l/100 km.
Tout cela pour dire que le 3,7 litres V6 qui développe 273 chevaux loge sous le capot de ce paquebot n’est pas gargantuesque comme ses homologues américains. Cela, même s’il transmet ses 366 Nm de couple aux quatre roues, via sa transmission intégrale permanente et dépourvu de blocage de différentiel ou de mode 2×4.
Enfin et dans un autre registre, le freinage pourvu d’un antiblocage (ABS) et d’un amplificateur (EBA) a montré suffisamment de mordant pour stopper ce mastodonte de 5 mètres de long et 2 tonne sur la balance. Bref, le CX-9 fait partie de ces modèles que l’on dit parfois «bien nés». Reste à pouvoir se le payer, c’est-à-dire débourser la coquette somme de 485.000 DH. Un tarif peu donné pour un véhicule arborant ce logo, mais très compétitif. D’abord, face au concurrent direct (Nissan Murano). Ensuite du fait des prestations qu’il offre : agrément moteur et boîte ; habitabilité pour sept personnes ; équipement luxueux…
Mais attention, il vous en coûtera 9.804 DH de plus, montant des frais d’immatriculation. Mais peut-être que ces frais «sauteront» en guise de remise auprès des commerciaux de Jama Auto et son réseau. Pas si sûr… Le mieux c’est d’aller voir.

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