C’est pendant les sixties que les roadsters ont connu leurs heures de gloire à travers les fameuses Austin Healey, MG et autres Alfa Giulietta. Mais au cours des années 80, le créneau de ces petits cabriolets, agiles et offrant strictement deux places, est devenu quasi inoccupé. A cette époque, ce sont plutôt des cabriolets 2+2 comme la Peugeot 205 ou encore la VW Golf qui ont la cote. Vers la fin de la décennie, Mazda décide alors d’investir ou plutôt de faire revivre ce marché. Ses ingénieurs vont alors puiser dans le riche patrimoine des roadsters britanniques pour mettre au point le MX-5. Celui-ci sera officiellement dévoilé en 1989 au Salon automobile de Chicago et y suscitera curiosité et engouement de la part du public américain. Sa recette est pourtant simple : deux sièges baquets dans une structure au poids contenu et propulsée par des moteurs suffisants, offrant aux deux occupants un tempérament enjoué.
Le tout enveloppé dans une carrosserie fort sympathique aux lignes galbées et au long capot avec des phares escamotables. Une bouille craquante qui trouve l’inspiration des designers dans les sportives anglaises d’antan. Très vite, le MX-5 va conquérir sa clientèle, en Europe, mais aussi au Japon où il est lancé sous le nom de Miata. Sa capote est certes manuelle, mais se replie sans embûches et surtout reçoit une lunette en verre, ce qui est encore rare à l’époque.
La contenance du coffre est peut-être limitée, mais le roadster nippon avance des qualités dynamiques, promet une fiabilité mécanique et surtout s’acquiert à des tarifs qui défient toute concurrence. Il n’y en avait d’ailleurs pas à l’époque. Des envieux comme Fiat, Rover ou encore Toyota, tentés par cette mode, présenteront respectivement la Barchetta, la MG-F et la MR. Face à cette rivalité, Mazda se doit de peaufiner son petit cabriolet. Ce sera chose faite en 1991, à travers un restylage qui fera disparaître les fameuses optiques repliables dans le capot au profit de projecteurs visibles et moulus dans la carrosserie.
Sauf que cette remise au goût du jour ne s’est pas limitée à une simple évolution visuelle, mais s’est aussi accompagnée de quelques modifications techniques. En effet, les trains roulants de l’auto furent également revus, tandis que ses motorisations (1.6 et 1.8 litre) sont un tantinet plus toniques. Idem pour l’habitacle qui, comme pour le reste du MX-5, continuera à enregistrer au fil des ans quelques évolutions ça et là, jusqu’à recevoir des inserts de chrome et des placages en fibre de carbone.
Ludique et sportive, cette auto estivale va longtemps surfer sur la voie du succès jusqu’à atteindre les 580.000 exemplaires en 2001. Celui vaudra au MX-5 une place dans le «Guiness Book», livre des records où il figure en tant le plus fabriqué des roadsters au monde.
Un titre qu’il conservera toujours en 2004, mais avec une production cumulée à 700.000 unités.
Entre-temps, les récompenses ne sont pas fait attendre : 100 trophées internationaux, dont 18 obtenus en Grande-Bretagne, pays où le MX-5 est très plébiscité. Un palmarès qui n’est pas le fruit du hasard et qui justifie, en tout cas, pourquoi le constructeur le maintient toujours à son catalogue. Au Maroc, c’est chez Smeia (importateur de Mazda) que ce roadster est disponible, affiché à 270.000 DH. Et l’histoire continue pour ce modèle qui incarne parfaitement la voiture plaisir…