Automobile

Mazda MX-5 : Un amour de cabriolet

© D.R

Authentique roadster et véritable «automobile plaisir», le MX-5 est aussi le cabriolet le plus diffusé dans le monde, avec près de 850.000 exemplaires vendus. Un record enregistré au Guiness Book. C’est donc un modèle emblématique, qui plus est, fête cette année son vingtième anniversaire. Pour marquer le coup, Mazda lui a offert un lifting très discret, histoire de lui apporter une «gueule» plus souriante.
C’est en tout cas ce que laisse croire son «nouveau» regard, différent par un bouclier légèrement remanié.
On y découvre une calandre redessinée et au contour chromé, ainsi que des antibrouillards ronds, placés dans des losanges anguleux. Les projecteurs (au xénon) sont toujours longs et effilés, mais intègrent désormais des clignotants moins oranges, pour plus de discrétion. Dans la même veine, les blocs de feux arrière évoluent subtilement, devenant plus pourpre d’apparence. À son tour, le bouclier arrière arbore un nouveau design et une partie inférieure noire, mettant mieux en valeur les deux sorties d’échappement. Au demeurant, les jantes en alliage de 17 pouces, les passages de roues bien marqués et les moulures de bas de caisse rehaussant le profil sculpté du véhicule. Inutile de dire que le MX-5 fait bien tourner des têtes dans la rue, comme nous en avons fait l’expérience «exotique» dans les rues de la grande métropole.
Bref, tout en gardant les mêmes ingrédients, le MX-5 a gagné en séduction et en qualité perçue. C’est aussi le constat qui prévaut à son bord. 20 ans après sa naissance, la recette est toujours la même. Deux places, dans un cocon résolument sportif et la possibilité de rouler cheveux au vent. 12 secondes (un excellent temps dans la catégorie) suffisent à passer d’une configuration à l’autre (coupé à cabriolet ou inversement), grâce à un mécanisme entièrement automatisé. Il faudrait aussi signaler que la présence d’un toit rigide en lieu et place de la traditionnelle capote, ne grève ni le poids (37 kilos de plus), ni le volume du coffre qui cube toujours 150 litres.
Ce n’est pas terrible, surtout si l’on veut partir en vacances. Heureusement, il est possible chez Jama Auto (l’importateur de Mazda) de passer commande d’un porte-bagages, option que l’on monte (en après-vente) sur le couvercle de la malle arrière.
Bien évidemment, la présentation et le confort intérieurs sont en nette progression. La planche de bord est toujours aussi droite, mais désormais traversée par un placage en gris foncé. Et s’il souffre en matière de rangements (ce qui est logique), l’habitacle du MX-5 se rattrape au niveau des équipements. Clim’ automatique, sièges en cuir et chauffants, installation Bluetooth pour téléphone, régulateur de vitesse, capteur de pression des pneus… et bien sûr, une belle installation audio, signée Bose (chargeur frontal 6 CD, avec amplificateur, 7 HP, prise AUX et commandes au volant). La sécurité n’est pas en reste.
Outre les traditionnels airbags (frontaux et latéraux), le MX-5 peut aussi protéger ses occupants par ses arceaux en acier qui se déploient en cas de retournement.  Mais loin d’un si sombre scénario, c’est le plaisir d’une conduite coulée, toit escamoté, que nous avons le plus savouré sur la corniche de Casablanca. C’est l’essence même du plaisir, ou inversement. Et justement, sous son capot, c’est un 2.0 litres de 160 chevaux qui se charge, non pas de vous conduire, mais carrément vous divertir. Comment et pourquoi ?
D’abord, en vous envoûtant par une sonorité particulière. Au ralenti dans un feu rouge, quelques coups d’accélérateur (dans le vide) dégagent d’agréables vrombissements. Le MX-5 fait entendre sa voix comme pour dire «il ne faut pas me chercher, je peux être méchant». Ensuite, -et c’est ce qu’il faudrait le plus retenir- cette petite barquette sur quatre roues ne dépasse guère les 1.200 kilos sur la balance (1.173 kg précisément). Un rapport poids/puissance plus qu’optimal : idéal, notamment au profit des performances.
Puis surtout, en authentique roadster, c’est par son architecture même que le MX-5 se différencie : empattement court, voies larges, mode propulsion (transmission par roue arrière) et cockpit rabaissé.
Profitant de tout cela, le MX-5 gratifie son conducteur par un comportement enjoué. On apprécie également l’étagement de la boîte manuelle à six vitesses et les folles montées en régime qu’elle autorise, la zone rouge ne démarrant qu’à partir de 7.500 trs/min !
Mais encore, le fait que le conducteur soit près du train arrière, accentue l’effet coup de pied aux fesses, lors des accélérations franches. C’est là que l’on se dit : «au diable le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse». Et on l’a au volant de ce bolide !
Reste à assumer une consommation urbaine pouvant dépasser les 10 l/100 km et surtout à pouvoir s’offrir ce modèle qui démarre à 325.000 DH en version à capote et 385.000 DH en carrosserie à toit rigide (Roadster Coupé). C’est bien plus abordable que les concurrents germaniques.
Sauf que pour un père de famille, il faut d’abord avoir déjà une bonne berline diesel dans son garage (capable d’emmener femme et enfants), avant de se payer un tel joujou. C’est clair, le MX-5 parle plus aux célibataires (endurcis). Une chose est sûre : il est –parfois– bon d’être égoïste !

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