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Mercedes SLK : Chronique d’un toit magique

© D.R

Vous souvenez-vous du premier SLK ? Oui, le temps passe vite. Car, c’est bien en 1996 qu’avait été lancée la première génération de ce roadster, qui dans l’arbre généalogique de la gamme étoilée, devait être le digne descendant de la Mercedes 190 SL de 1955. Mais contrairement à cette légendaire barquette, le premier SLK a fait fi de la capote en toile, en réintroduisant le toit rigide escamotable. À l’époque, beaucoup de constructeurs, chauffés par des puristes, avaient crié au sacrilège. Aujourd’hui, presque tous suivent l’exemple de Mercedes. Logique, puisque cette solution technique permet, par la simple pression sur un bouton, de passer d’une ligne de coupé sous la pluie à celle d’un cabriolet par températures plus clémentes.

Le toit rigide, sinon rien
Fidèle à cet esprit, le nouveau SLK profite toujours de l’efficacité de cette recette. Mieux encore, il offre pour la première fois le choix entre trois variantes: une version de base coiffée d’un toit escamotable peint dans le ton de la carrosserie, un toit panoramique à verre teinté sombre, puis le toit dit «Magic Sky Control» qui offre une luminosité variable. Ce dernier toit, principale innovation et caractéristique de cette nouvelle mouture, est à l’image du nouveau slogan de la marque à l’étoile : «le meilleur sinon rien». Et pour cause, ce toit place la barre très haut par la technologie qu’il adopte. Via une commande électrique dans le cockpit, le conducteur peut faire varier l’opacité du verre, soit pour se protéger d’un fort ensoleillement extérieur, ou simplement histoire de préserver une certaine intimité. Déjà vue sur l’un des fleurons du groupe (la Maybach 62), cette sorte de pavillon électrochrome constitue bien une première dans le segment des cabriolets. Outre son couvre-chef, le nouveau SLK a d’autres atouts à faire valoir.

Des airs de SLS
À commencer par son physique. Une ligne athlétique, architecturée dans la pure veine d’un authentique roadster avec un capot long, un porte-à-faux arrière court et, entre les deux, un habitacle assez reculé. Question style, c’est à l’avant que l’évolution est plus marquante. Oubliez l’ancien modèle et son faciès de flèche d’argent et son nez de F1, inspiré de la McLaren SLR. L’inspiration du nouveau SLK n’est pas moins flatteuse, puisque c’est aux dernières CLS et SLS AMG que la face avant a fait quelques emprunts. On retrouve donc une grille de calandre flanquée d’un logo proéminent et des blocs de phares débordant sur les ailes, puis surtout ces désormais incontournables bandes de diodes placées au bas du bouclier en guise de feux de jour. Le traitement de la partie arrière fait la part belle à de nouvelles courbes bienvenues, tandis que les feux prennent du volume et adoptent eux aussi et pour la première fois des LED. Au-delà des lignes, le SLK marque le pas par rapport à celui qu’il remplace, également sur le plan aérodynamique, avec un Cx (coefficient de pénétration dans l’air) amélioré de 0,32 à 0,30. Un «plus» pour les remous d’air, lesquels sont maîtrisés ou canalisés par une autre sophistication: le système AirGuide.

Un cockpit high-tech
Il s’agit d’un dispositif qui remplace le traditionnel filet anti-remous par des panneaux en plexiglas pivotants, montés au dos des arceaux de sécurité. De ce fait, l’AirGuide agit comme un pare-vent, en réduisant les tourbillons d’air provenant de l’arrière. Inauguré par le deuxième opus, le système de chauffage de nuque «Airscarf» est toujours de la partie et apporte, à son tour, un surplus de confort en conduite «cheveux au vent». À moins que les deux occupants soient chauves…
Toujours à bord, le poste de conduite est inédit avec, là encore, un joli clin d’œil au bolide phare du moment chez Mercedes. Le constructeur ne s’en cache pas. Bien au contraire. «Quatre buses d’aération galvanisées de forme ronde, intégrées à la planche de bord et inspirées du SLS sur le plan formel, soulignent l’appartenance à la famille des voitures de sport Mercedes-Benz», lit-on sur le dossier de presse. Du reste, la présentation intérieure dénote d’une réelle montée en gamme, comme en attestent le volant sport multifonctions aplati dans sa partie inférieure, un éclairage d’ambiance du plus bel effet ou encore, la petite horloge isolée au milieu de la planche de bord. Ici, les inserts décoratifs en aluminium brossé ne sont pas une délicatesse facturée en option. Plus valorisant pour ses occupants, le SLK se veut d’entrée de jeu un produit haut de gamme et au diapason parmi ses concurrents.

Peut-être un diesel à attendre
Même constat pour ce qui est du volet mécanique. Il y a d’abord ses trains roulants, inédits et bien travaillés par les ingénieurs, puis déclinés en trois offres à l’acheteur. Ce dernier aura, en effet le choix entre trois types de suspensions. Une (suspension) normale, en acier, qui équipe le SLK de série. Une seconde offre intermédiaire, assurera un amortissement plus ferme et plus sportif. Puis, en option, le package «Dynamic Handling» repose sur un amortissement entièrement automatique à réglage électronique et offre en plus, une direction à démultiplication variable, ainsi que le système «Torque Vectoring Brake», soit un freinage qui intervient dans les virages sur la roue intérieure, afin d’assurer une meilleure stabilité au véhicule. Sous le capot, les premiers SLK du millésime 2011 donnent le choix entre trois versions : SLK 200 BlueEfficiency (184 ch), SLK 250 BlueEfficiency (204 ch) et SLK 350 V6 (306 ch). Tous ces blocs profitent d’un système d’arrêt et de redémarrage automatique (Stop/Start ECO) et peuvent être accouplés à la boîte automatique à 7 rapports (7G-Tronic).
Enfin, il se murmure que le nouveau SLK étrennera, plus tard dans l’année, un moteur diesel, en l’occurrence le quatre cylindres des 250 CDI (204 ch), ce qui serait une première dans l’histoire d’un roadster étoilé. Grande nouveauté du stand Mercedes au prochain Salon de Genève, le SLK III ne tardera pas à pointer le bout de son museau dans les showrooms de l’importateur Auto Nejma. Probablement et même assurément pour les beaux jours de l’été 2011.

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