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Mitsubishi : maître du plus célèbre des rallyes

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La 28ème édition du Rallye Dakar a pris fin dimanche dernier. Au-delà des trois drames qui l’ont endeuillé et qui remirent brièvement en cause l’aspect sécuritaire dans son organisation, on retiendra surtout la brillante victoire de Luc Alphand dans la catégorie «Autos». Cet ancien skieur de fond français (ex-champion du monde) et son copilote, Gilles Picard, se sont imposés au final parmi les 66 équipages engagés du côté des quatre roues.
Stéphane Peterhansel, détenteur du record de victoires dans ce rallye (8, dont 6 en moto et 2 en auto) termine, lui, quatrième du classement. Lors de la 12ème étape (jeudi dernier) Peterhansel avait perdu beaucoup de temps et, partant, toutes ses chances de victoire, lorsqu’il a percuté un arbre après une sortie de route au km 278. Des déboires qui profiteront à son coéquipier, victorieux de ce Dakar. Mais surtout en signant sa première victoire, Luc permet à Mitsubishi de remporter son sixième Dakar consécutif et son 11ème en 24 ans (1985, 1992, 1993, 1997, 1998, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006).
Pourtant, Volkswagen avait bien mis tous les moyens pour rivaliser : crème des pilotes, budget le plus colossal du plateau et véhicule largement étudié pour être redoutable. Mais face au VW Race Touareg, le Mitsubishi Pajero Evo IV (Evolution 4) a été incontestablement le plus fort. On le sait, la marque aux trois rubis (logo de Mitsubishi) n’a plus rien à prouver dans le domaine du 4×4. C’est même l’un des constructeurs spécialistes en la matière et l’on ne peut s’empêcher de faire une corrélation entre ses 4×4 de série (Pajero, Nativa…) et ce bien que les véhicules engagés en Rallye sont sensiblement modifiés. Baptisé «Pajero Evo IV» (pour Evolution 4), le Pajero qui vient de remporter le dernier Dakar est même un véhicule spécifique. Outre un moteur 6 cylindres essence de 3.997 cm3, retravaillé pour offrir une puissance de 270 chevaux et surtout un couple de 420 Nm, on retiendra aussi la présence d’un réservoir de 500 litres, ce qui autorise une autonomie en course d’environ 800 km. Le Pajero Evo IV profite aussi d’une transmission intégrale des plus sophistiquées.
La boîte à 6 vitesses (Ricardo), à changement séquentiel, est associée à un dispositif 4×4 permanent, avec verrouillage mécanique du différentiel central. Mais surtout ce baroudeur de compétition repose sur une structure et des trains roulants amplement étudiés pour évoluer sur les terrains difficiles. En effet, outre un cadre multitubulaire en acier aéronautique, le plancher est réalisé nid d’abeille, la carrosserie en fibre de carbone.
Le tout permettant une rigidité optimale et un poids contenu à 1.825 kg. Les suspensions, elles, sont indépendantes et à double triangulation avec ressorts hélicoïdaux et deux amortisseurs par roue. Avec de tels atouts, Mitsubishi ne pouvait que briller une fois de plus dans le Dakar. D’ailleurs, le constructeur a aussi raflé les 3ème et 4ème places avec respectivement Nani Roma et Stéphane Peterhansel.

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