La fièvre de l’écologisme se propage telle une traînée de poudre. Conscient du préjudice majeur qu’il a porté à Dame nature, l’Homme tente par tous les moyens de réparer son tort. Une façon de sauver ce qui peut encore l’être. Sur tous les fronts, la fibre écologique fait des émules et, à leur tête, les constructeurs automobile.
Les automobilistes, atteints de cette prise de conscience, se mettent de plus en plus à l’hybride, concept associant un moteur à essence à un moteur électrique. A noter que l’approche des conducteurs, écolos sur les bords, s’inscrit plus dans une démarche de civisme qu’autre chose.
Destinés dans un premier lieu au marché nippon, les moteurs hybrides ont le mérite de conjuguer les avantages du moteur thermique à ceux du moteur électrique.
Ainsi, les moteurs hybrides contribuent activement à la plénitude du moteur électrique. Le mariage consommé avec un moteur à essence enfante des véhicules aux performances au-delà des velléités d’une voiture purement électrique. Côté émissions, ces moteurs nouvelle-génération réalisent, certes, des gains de consommations considérables, mais le niveau « zéro » de pollution n’est pas encore à l’ordre du jour.
Précurseur en la matière, Toyota avait mis au point le concept « Hybrid Synergy Drive ». L’alliance essence-électricité fonctionne selon un modus operandi bien précis. L’alimentation du moteur électrique est assurée par des batteries qui, dans certaines circonstances, sont épaulées par l’alternateur. La mise en marche s’effectue électriquement et le moteur thermique n’entre en action qu’ultérieurement. De cette façon, la pollution occasionnée par le groupe essence est quasiment inexistante à certains régimes. Et aucun souci à se faire pour les batteries, celles-ci ne risquent pas de se retrouver à plat puisqu’elle sont rechargées de deux façons différentes. La première intervient lors des phases de décélération. En seconde option, le moteur thermique se charge de la besogne.
Pour la Prius seconde génération, Toyota a tiré les leçons qui s’imposent trois années après le lancement du premier modèle. Deuxième du nom, la Prius d’aujourd’hui s’est vue gommer bien des incommodités ayant concouru à la réticence des clients potentiels. Exit un galbe fade, une conduite à la « karting » et un équipement digne des péplums, rappelant les chars ayant égayé les arènes de la Rome antique.
La Prius II effectue un retour en force. Le lifting n’ayant épargné ni la forme ni le fond. Disons, pour simplifier, que le remodelage s’est effectué de fond en comble. Le résultat n’a pas manqué au rendez-vous. Dotée d’un moteur à essence atmosphérique de 1,5 litres, développant 77 chevaux, assisté par son « colocataire » électrique qui, lui, développe 68 chevaux, la Prius semble rompre avec sa grande soeur. En fin de compte, l’on se retrouve avec 110 chevaux sous le capot au-delà de 85 km/h et un couple moteur de 48 mkg en dessous de 35 km/h. Ainsi, la Toyota Prius vient d’être élue Voiture de l’année 2004 aux Etats-Unis. De quoi éveiller l’écologiste qui sommeille en vous !