Le patron de Nissan a entrouvert mardi la porte aux discussions sur la structure de l’alliance avec Renault lors d’une assemblée générale d’actionnaires tendue, alors que le partenariat franco-japonais est fragilisé par l’éviction de son bâtisseur Carlos Ghosn.
Toujours clairement opposé à une fusion, Hiroto Saikawa avance certes encore la nécessité de redresser Nissan d’abord, mais il a paru adoucir sa position sur le calendrier des discussions lors de l’assemblée générale ordinaire à Yokohama (banlieue de Tokyo).
«Nous avons repoussé les discussions (sur l’avenir de l’alliance), mais ce report peut engendrer un affaiblissement de la coopération et affecter les opérations au quotidien», a lancé M. Saikawa qui s’est donc dit disposé à reprendre le dialogue avec le président de Renault, Jean-Dominique Senard.
«Nous devons trouver une structure qui rende l’alliance pérenne: devons-nous revoir les participations croisées? Peut-être, peut-être pas», a précisé le patron de Nissan. «Si le déséquilibre devient un facteur d’instabilité, alors nous mettrons le sujet sur la table».