Nissan Qashqai : Le 4×4 qui se conduit comme une voiture

Il a pratiquement les proportions d’une Peugeot 308, mais pas sa hauteur. Il a la hauteur et l’habitacle d’un monospace compact mais pas sa ligne extérieure, souvent carrée et pataude. Il a la conduite surélevée d’un 4×4, mais pas sa lourdeur et son encombrement pénalisants (consommation, stationnements…). Lui, c’est le Qashqai et il est l’archétype du véhicule à la fois polyvalent et parfaitement taillé pour la ville. C’est donc un «crossover». Par cet anglicisme bâtard, mais parfois avéré, il faut traduire et comprendre qu’il s’agit d’un –nouveau type de– véhicule résultant d’un croisement de genres. Lancé au Maroc il y a moins d’un an, le Qashqai est venu élargir la gamme de 4×4 importée par Nissan, mais sans être le doublon du X-Trail, ni son petit frère. D’ailleurs, plusieurs aspects le séparent d’un traditionnel 4×4 compact.
Son look tout d’abord. Il est bien plus élancé qu’un X-Trail, dont il n’a ni les surfaces carrées ni le capot droit. Il se coiffe d’une ligne de toit basse et profilée, chutant vers un hayon trapu. A ce niveau, on découvre des blocs de feux horizontaux et parfaitement harmonisés avec la ceinture de caisse. Sous divers angles et surtout lorsqu’il arbore une teinte claire, le Qashqai se rapproche esthétiquement d’une berline compacte à laquelle a été rajouté tout un contour inférieur de protection en plastique noir. Cela lui donne un côté «baroudeur urbain» au Qashqai et c’est ce qui fait d’ailleurs tout son charme.
Pourtant, ce véhicule est très proche d’une compacte. Il aurait bien pu être considéré comme un concurrent direct de la VW Golf s’il n’en était pas un peu plus haut et doté d’une transmission intégrale.
Du coup, accéder à l’intérieur est plutôt aisé. On est alors en position de conduite légèrement haute, mais très confortable et face à une planche de bord très civilisée. Nos premières impressions ne tardent pas à tomber… On apprécie le confort comme la qualité de matériaux des différents garnissages, bien que ces derniers n’aient rien d’exceptionnel (plastiques soft, sièges en tissu). En revanche, on reste un peu perplexe en ce qui concerne l’habitabilité : bonne à l’avant, mais plutôt moyenne à l’arrière. Question équipement, notre version d’essai (la 2.0 dCi) était associée à la finition «Confort». Une dotation qui se veut compète, comprenant notamment la climatisation manuelle, les vitres électriques avant/arrière, l’autoradio CD frontal, l’ordinateur de bord et en équipement de sécurité, le double airbag, l’ABS avec répartiteur électronique (EBD) et  amplificateur (BA) de freinage. De quoi rassurer ceux qui comptent exploiter pleinement ce 2.0 litres diesel, ses 150 chevaux et la vigueur de son couple (320 Nm). Mais là encore, le Qashqai nous a –sans exagération– bluffé par son aisance et son efficacité sur la route.
D’accord, il est doté d’une transmission 4×4, mais son comportement reste très proche de celui d’une berline à tous les niveaux (direction, suspension, freinage). Même au niveau de sa consommation, le bilan s’est avéré satisfaisant, avec une moyenne de 6,9 litres/100 en cycle mixte.
Bref, c’est une impression de «juste milieu» qu’offre le Qashqai à la conduite. On pourrait en dire autant pour ce qui est de son tarif, fixé à 310.000 DH par l’importateur de Nissan.
Un prix qui pourrait augmenter si vous choisissez quelques options à monter en après-vente, comme le radar de stationnement, le chargeur 6 CD ou encore l’installation Bluetooth pour téléphone. A moins que Nissan Maroc vous fasse une petite gentillesse…