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Nouvelle BMW Série 7 : Un restylage poussé

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C’est d’elle qu’était née la controverse. Elle, c’est l’actuelle BMW Série 7, dont la sortie en 2001, avait soulevé un tôlé auprès des fans de la marque, ou «béhémistes» si l’on préfère. Cette année là, Chris Bangle (le patron du design de BMW) avait fait montre de tout son talent dans le virage stylistique radical qu’il a fait prendre à la marque à l’hélice. Une rupture nette avec le design habituel qu’on connaissait aux modèles de BMW, lui a même valu une pétition lancée contre lui sur Internet par ces mêmes «béhémistes» qui demandaient purement et simplement son renvoi. Fort heureusement, les dernières tentations de Chris ne furent pas vaines, puisque des modèles comme le Roadster Z4, ou le coupé Série 6, finirent pas démontrer tout son talent. Cela, même si force est de constater que le designer américain avait modéré ses coups de crayon au fil des nouveautés comme la Série 5 et plus récemment la Série 1. Face au reste de la gamme, la Série 7 devenait un peu décalée, bien qu’elle n’est qu’en milieu de son cycle de vie.
Mais, dès avril prochain : changement de look pour la grosse berline de Munich. Exit le regard presque belliqueux et l’arrière dauphinois. La «nouvelle 7» est déjà prête, améliorée d’un style extérieur plus consensuel, histoire de plaire à des clients souvent réputés, dans ces hautes sphères de l’automobile, pour leurs goûts classiques. Mais tel n’est pas l’unique objectif de cette cure de jouvence, qui vise aussi à rapprocher la «7» du style adopté par les Séries 1 et 3.
Ainsi, si la ligne générale évolue très peu, plusieurs détails sont inédits : nouveaux blocs de phares à fond clair, dessin moins complexe pour les feux arrière, lamelle chromée courant le long de malle du coffre, boucliers avant remodelés… à cela s’ajoute l’adoucissement de certains angles, comme en témoigne l’évolution de la forme du double haricot, dont les bordures, désormais pointues, donnent naissance aux deux nervures du capot.
Mais la Série 7 a surtout profité de ce restylage pour revoir de plus près nombre de ses organes structurels et mécaniques, ainsi que sa dotation en équipement.
Dans ce dernier registre on retiendra des feux arrière à éclairage progressif (en fonction de l’intensité de freinage), un chargeur CD compatible avec le format MP3 et, en option, un récepteur de télévision numérique. Au demeurant, la présentation intérieure reste inchangée, si ce n’est la simplification de l’«iDrive», ce fameux système à molette rotative, pilotant des centaines de fonctions.
Un point sur lequel le constructeur allemand met beaucoup l’accent, annonçant plus de convivialité et d’aisance au niveau de la navigation dans le menu et de l’accès aux différentes commandes. Plus agréable à vivre, la Série 7 restylée sera également plus affûtée sur le plan technique. A commencer par la gamme des motorisations, qui à l’exception du V12 de la 760, a entièrement été remaniée. Le six en ligne est désormais emprunté à la Série 6 et permet aux 730i/Li d’afficher une puissance de 258 chevaux contre 231 auparavant. Idem pour les V8 essence des 735i/Li et 745i/Li, qui voient leur cylindrée augmenter, devenant respectivement 740i /Li (306 ch) et 750i /Li (367 ch), avec donc plus de puissance, mais pour un niveau de consommation inchangé. Du côté des Diesel, les ingénieurs motoristes ont là encore apporté leur savoir-faire.
Les deux blocs proposés au catalogue de la «7» ont eu droit à un carter moteur tout en aluminium, un système common rail de troisième génération et une injection piézo-électrique, avec au final un filtre à particules. Résultat : le 3.0 litres de la 730d passe de 218 à 231 ch, alors que le V8 a subi un refonte plus profonde, délivrant 300 ch (contre 258 ch avant), grâce à une majoration de sa cylindrée et devenant 745d. Ce dopage mécanique s’est accompagné d’un travail d’optimisation au niveau du châssis et des trains roulants en aluminium. Les futurs clients pourront ainsi, lors de la commande, choisir entre une «7» à châssis standard, ou en option à système Adaptive Drive (avec le système antiroulis Dynamic Drive et l’amortissement variable en continu EDC-K), ou opter pour le Pack Sport qui adopte un tarage très ferme des suspensions.
Bref, que de changements et d’améliorations qui permettront au vaisseau amiral de la marque bavaroise de tenir la dragée haute à Mercedes, dont la vieillissante Classe S (lancée en 1998) sera bientôt remplacée. La BMW Série 7, elle, a encore de beaux jours devant elle…

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