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Pikes Peak : Une course qui a la cote

© D.R

La fameuse course de côte de Pikes Peak, plus précisément la Pikes Peak International Hill Climb, est une course bientôt centenaire. C’est la seconde plus vieille course américaine qui ne s’incline que de cinq ans face aux 500 miles d’Indianapolis. Une véritable Institution reconnue dans le monde entier et le théâtre de courses endiablées pour prouver, seul face au chrono, que le pilote et sa monture sont en osmose dans cette course vers les étoiles.

  Créée en 1916 elle est actuellement longue de 19,99 km, soit à peine moins que la Nordschleife du Nürburgring et ses 22,81 km. Composée actuellement d’un peu plus de 150 virages elle fut d’abord courue sur terre, puis ravit les spécialistes avec un mix quasi parfait de bitume majoritairement dans sa partie basse puis de terre/graviers dans sa partie haute (avec un petit segment bitumé à mi-chemin) avant d’être désormais intégralement courue sur du bitume depuis l’an passé en 2012.

Quand on sait que Pikes Peak démarre à 2.800m d’altitude pour finir à plus de 4.300m, pilotes et machines ont la vie rude. Bordée d’arbres, de fossés puis de ravins quand l’altitude déroule sous les pneus de ces fous du volant, Pikes Peak est en quelque sorte l’Everest de la course de côte, le sommet de la discipline même si par manque de budget de nombreux spécialistes de la discipline de par le monde n’ont pu y chauffer leurs bielles.

Aujourd’hui il est communément admis que déjà sur la ligne de départ les véhicules ont le souffle coupé par le manque d’air, d’où la prédominance de motorisations turbo qui corrigent le soucis de perte de densité de l’air, alors vous imaginez bien qu’à 4.300m il faut bien régler son calculateur et avoir un turbo capable de continuer d’envoyer la voiture d’un virage à l’autre le plus vite possible.

Les premières années, les pilotes n’avaient pas d’équipement spécifique, longtemps sans ceinture de sécurité, ne sachant pas ce qu’était un arceau et un casque digne de ce nom, les courageux joueurs de pétanque couraient parfois dans des monoplaces d’où leur corps sortait déjà à mi-torse, l’air de rien, les dents serrées et le virage hasardeux avec des réglages de carrossages qui n’auraient leur place que sur un show tuning délirant.

L’année 1938 marque les débuts de la domination de la famille Unser qui affichera plus de 15 victoires au général étalées sur 50 ans entre les mains de Louis, Bobby, Al et Robby qui gagnera en 1989 au volant d’une Peugeot 405 T16. Très ancrée dans la tradition des courses US automobiles, Pikes Peak, pendant les années 80, va prendre un virage façon teuton avec l’armada Audi qui arrive avec la talentueuse Audi Quattro, ses quatre roues motrices, son énorme turbo et son expérience en rallye.

L’Audi Quattro avait été introduite en 1981 sur quelques dates du championnat du monde des rallyes, puis en 1982 sur toute une saison qui verra Michèle Mouton finir 2ème du championnat derrière un Walter Röhrl qui sortait les tripes de son Opel Ascona 400 encore propulsion.
1982, c’est l’année où Audi avec John Buffum a gagné Pikes Peak avec un chrono de 12mn20s520, plus rapide de cinquante secondes que le vainqueur de l’édition 1981. Nouvelle victoire en 1983, même auto, même pilote. Puis le temps tombera à 12mn10 en 1984 avec Michèle Mouton au volant de l’évolution Audi Sport Quattro. Même duo en 1985 pour descendre le chrono à 11mn25s.

Puis Bobby Unser en 11mn09s pour l’édition 86. Enfin le grandiose Walter Röhrl qui dansera sur les pédales et jettera la dernière évolution de l’Audi Sport Quattro dédiée à Pikes Peak qui sera victorieuse en 10mn et 47s un temps qui ne ferait pas rire jusqu’en 2011 quand l’épreuve se déroulait encore à moitié sur terre. Mais lors de l’édition 1986 Peugeot était déjà là, fort de l’expérience en rallye de sa 205 et il s’en est fallu de peu pour que la victoire leur échappe et la 205 finira a la seconde place. 1987 a été l’année du lion et d’Ari Vatanen qui reprendra seulement 630 millièmes de seconde au record de Walter. Autant dire rien sur la distance.

Par contre de ce défi entre marques naîtra ce que certains estiment être à ce jour la plus belle vidéo de Pikes Peak, voire de rallye. Après le départ d’Audi et Peugeot à la fin des années 80, la catégorie unlimited ne connaîtra que deux noms dans les années 90. Le Japonais Nobuhiro Tajima et le Néo Zélandais Rod Millen. Mais la marque française au Lion a signé un retour des plus triomphants avec Sebastien Loeb qui détient désormais le record en un peu plus de 8 min.

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