Automobile

Porsche Cayman : Reptile de route

© D.R

Grâce aux bonnes ventes du Cayenne et du Boxster, Porsche est devenu le constructeur automobile le plus rentable au monde et ce, depuis bientôt trois ans. Une donne que les responsables de la marque voudraient bien entretenir, voire consolider. Comment ? Par la diversité des modèles.
Et en attendant l’arrivée de la Panamera (la première berline quatre portes dans l’histoire de Porsche) en 2009, c’est le coupé Cayman S qui ouvrira le bal des nouveautés, dans quelques semaines. Stricte deux places, ce coupé vient étoffer la gamme actuelle. Une gamme dans laquelle, le Cayman S ne va pas empiéter sur les modèles existants, mais bien au contraire répondre à une cible de clientèles bien précise. C’est ce que souligne le constructeur basé à Zuffenhausen, qui le positionne entre le roadster Boxster et le coupé 911. Mais à n’en pas douter, le Cayman S est un sacré mélange de ces deux modèles. De sa puissance à son prix, en passant par son look, tout prête à le croire. Et côté design justement, le Cayman S cultive toute sa parenté avec les autres productions de la famille Porsche.
A commencer par la face avant qui reprend les projecteurs légèrement ovoïdes du Boxster, tandis que les prises d’air généreuses intégrées aux boucliers accueillent des antibrouillards intégrés. Un détail qui évoque quelque peu le regard du Cayenne. Tout aussi sculpturale, la ligne de toit se veut basse et fuyante vers l’arrière. Mais on n’ira pas jusqu’à dire que le Cayman est un quelconque ersatz du Boxster, sous prétexte que, bâti sur ce dernier, il est coiffé d’un toit rigide fixe. Non. Ce modèle peut revendiquer une propre personnalité. Il n’y a qu’à voir ses admirables ailes au galbe prononcé ou encore la présence d’un grand hayon vitré, fortement incliné et s’ouvrant sur un angle de 50 ou 68 degrés.
A ce niveau, il conviendrait de remarquer qu’en plus du coffre avant qui cube un volume de 150 litres, celui de l’arrière ajoute 260 litres, permettant ainsi d’accueillir deux sacs de golf. C’est ce qu’annonce le constructeur allemand, qui avance que le Cayman S serait, à l’usage, plus pratique qu’un Boxster.
Enfin, énièmes spécificités à l’arrière, la double sortie d’échappement en position centrale, ainsi qu’un petit aileron rétractable qui se déploie à haute vitesse par souci aérodynamique. Car, comme l’impose le développement de tout véhicule à vocation sportive, cet aspect (l’aérodynamique) a fait l’objet de toutes les attentions des ingénieurs avec, au final, d’interminables séances en soufflerie. Pour le reste, Porsche est parti faire tester le Cayman S dans le désert du Namib (en Namibie), soit loin des chasseurs de scoops. Des essais additionnels (à ceux effectués en Allemagne), qui se sont déroulés lors de la phase finale de la conception de ce véhicule. C’est donc sur des centaines de kilomètres de pistes bosselées et caillouteuses et à travers un climat extrême, que le Cayman S a fait ses preuves, montrant un comportement dynamique sans faille.
Mécaniquement, le «flat-six» (6 cylindres à plat) est de mise, comme le veut la tradition chez Porsche, à l’exception du Cayenne qui existe en motorisations V6 et V8. Il s’agit en l’occurrence d’un 3.4 litres, développant la 295 chevaux de puissance (pour un couple de 340 Nm) et bénéficiant du système Variocam Plus (calage et levée variables des soupapes d’admission). Greffé en position centrale-arrière, ce six-pattes est accouplé à une boîte mécanique à 6 rapports ou automatique avec mode séquentiel (Tiptronic). Là encore, les performances prouvent qu’il s’agit d’une authentique Porsche : 275 km/h en vitesse de pointe et 5,4 secondes seulement pour passer de 0 à 100 km/h.
Pour une meilleure répartition des masses et un poids contenu à 1.340 kilos, les concepteurs du Cayman ont eu recours à l’aluminium, notamment pour la conception des trains roulants. A ce titre, une monte pneumatique de 18 pouces habille les jantes du Cayman, qui, plus est, profite de série de deux aides à la conduite 100 % Porsche. Il s’agit du contrôle de stabilité PSM (Porsche Stability Management), ainsi que de la suspension active PASM (Porsche Active Suspension Management).
Celle-ci adapte automatiquement l’amortissement en fonction des conditions de conduite et peut abaisser de 10 mm l’assiette de la carrosserie. De belles sensations en perspectives pour les deux occupants du Cayman S. Ils prendront place dans l’habitacle certes flatteur, mais qui ne prête pas vraiment à la description, puisqu’il a intégralement été emprunté au Boxster.
Dommage ! Un petit effort de personnalisation n’aurait pas été de trop, pour confirmer le caractère inédit du Cayman S. Commercialisé à l’échelon international, dès le 24 novembre prochain, le Cayman S pourra être livré au Maroc à partir de cette date. Il sera disponible auprès de la Centrale Automobile Chérifienne, l’importateur de Porsche au Maroc, qui a déjà ouvert le carnet des commandes pour un Cayman S qu’il propose à 960.000 DH.
Enfin, avis aux amateurs fortunés, le premier exemplaire commandé par la CAC sera livré durant cette dernière semaine d’octobre. Ce sera un Cayman en bleu (Cobalt) et en version auto Tiptronic. A vos chéquiers!

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