Les ventes du deuxième constructeur automobile européen (derrière Volkswagen), qui avaient connu un coup de frein brutal en 2003, ont crû de 2,7% en 2004 à 3,375 millions de véhicules, conformément aux prévisions de « croissance modérée » de PSA et aux attentes des analystes. Cette progression globale des ventes cache cependant une évolution contrastée pour les deux marques du groupe. Peugeot a affiché une augmentation de 5,9% à 2,027 millions de véhicules, dépassant ainsi son objectif de ventes. La marque au lion a bénéficié de la sortie de la 407 au printemps et des performances persistantes de la 206 et de la 307.
A l’inverse, Citroën, dont la C4 n’a été lancée qu’à la fin de l’automne, a accusé un repli de 1,7 % en 2004 à 1,348 million d’unités, conforme néanmoins à ses prévisions de ventes. PSA, premier groupe automobile français, a été confronté à une stagnation du marché national et à une embellie du marché européen assombrie par une surenchère de promotions. En Europe occidentale, le constructeur a perdu 0,7 point de part de marché, à 14,7%, dans une «année de transition» marquée par des renouvellements de gamme en cours d’année, avec les lancements de la 407, de la nouvelle C5 et de la C4. «Hors d’Europe occidentale, où les ventes ont crû de 16,3 %, PSA a bénéficié de la reprise des marchés d’Amérique latine et de Turquie mais a souffert du durcissement du marché chinois.
Citroën, présent de longue date en Chine, a fortement pâti du ralentissement des ventes, de la concurrence accrue et de la baisse des prix, avec 26.000 ventes en moins comparé à 2003», a martelé devant la presse le directeur général de Citroën, Claude Satinet. Peugeot, plus récemment implanté dans ce pays, a dû réviser ses «prix à la baisse pour s’adapter et assurer la compétitivité de ses produits», a indiqué Frédéric Saint-Geours, le directeur général de Peugeot.
Pour 2005, PSA vise «une croissance modérée» de ses ventes, la persistance d’offres promotionnelles agressives sur un marché européen stable promettant de limiter l’effet favorable des nombreux lancements de nouveaux modèles. Citroën, qui va commercialiser notamment la petite C1, prévoit une légère progression de ses ventes, attendues entre 1,4 et 1,45 million de véhicules.