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Renault lance sa R5 électrique, emblème de la «relance» du constructeur

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Renault a présenté lundi à Genève sa nouvelle R5 à batterie, un modèle iconique censé marquer les esprits par son design tout en démocratisant les voitures électriques fabriquées en France.

La nouvelle R5 «permet à Renault de se projeter dans l’avenir et d’emmener des millions d’Européens avec nous sur le chemin de la transition énergétique», a lancé le directeur général de Renault Luca de Meo, avant que ne s’avancent deux voitures jaunes flashy sur la scène du Salon international de l’auto de Genève. Feux arrière verticaux, couleurs flashy, sièges sculptés, aileron arrière: la petite voiture multiplie les clins d’oeil à son ancêtre lancée en 1972 mais aussi à la très agressive R5 turbo, championne de France des rallyes. Symbole du virage électrique, la grille d’aération sur le capot est remplacée par un témoin de charge. Assemblée à Douai (Nord), la R5 remplace la Zoé comme entrée de gamme électrique de la marque. Mieux, elle est «l’emblème» de la relance du groupe, qui a enregistré d’excellents résultats en 2023 grâce à des véhicules plus haut de gamme après des années difficiles. «L’histoire se répète» : comme «il y a 50 ans», Renault se trouve à la sortie d’une «période difficile pour l’entreprise», les Français vivent «une crise générale et une inflation incontrôlée» et le marché automobile fait face à «des attentes totalement nouvelles de la société», a souligné M. de Meo lundi. «À l’époque, nous avons travaillé et nous avons finalement vendu neuf millions» de R5, cette voiture «frugale, intelligente, innovante, excentrique et joyeuse», a-t-il souligné, espérant renouveler ce succès commercial avec la nouvelle R5, qui devra comme son aînée être «abordable et cool».
La présentation de la R5 a été précédée d’un long teasing, avec la révélation d’un concept au Salon de Paris en 2022 et des campagnes de publicité. «Elle arrive au moment où va se jouer la grande bascule de millions d’Européens vers une mobilité électrique, connectée et durable», a souligné Luca de Meo dans un communiqué. «Au coeur de la bataille pour réinventer l’industrie européenne face à la concurrence venant de l’est et de l’ouest», cette voiture «prouve que produire en Europe, en France, c’est possible!», a lancé le patron du Losange, qui avait déjà supervisé la renaissance de la petite Fiat 500.
Au sein du groupe Renault, la Dacia Spring était déjà l’électrique la moins chère du marché, mais fabriquée en Chine. Au-dessus, la Renault Mégane électrique ne s’est pas vendue autant qu’espéré, avec son positionnement et ses tarifs haut de gamme.
La R5 devra se positionner entre les deux, sur le secteur des compactes économiques et passe-partout, notamment face à la future Citroën C3 électrique. La marque promet un prix de base autour des 25.000 euros, hors bonus. Les versions plus chères car équipées des batteries offrant la plus grande autonomie (environ 400 kilomètres) arriveront les premières sur le marché, suivies des autres versions (300 km) courant 2024. Plus courte qu’une Clio, la R5 se veut cependant spacieuse et pas trop lourde pour une électrique: elle ne dépasse pas les 1.450 kg. Ses batteries doivent être fabriquées en France à partir de 2025. A son lancement, la voiture sera proposée d’office en «vert pop» pour bien se faire remarquer dans la rue. «Tout a été fait pour en faire un objet post-moderne, futuriste et en aucun cas nostalgique», a souligné le designer de Renault, Gilles Vidal. «On va chercher des ingrédients dans notre histoire mais on les projette dans le futur». «C’est une voiture iconique qui fera tomber les gens amoureux de la mobilité électrique», a estimé Fabrice Cambolive, directeur de la marque Renault, lors de la présentation. Le Groupe n’a pas précisé dans quels pays la R5 allait être vendue hors d’Europe, mais la marque a déjà lancé sa Mégane électrique en Turquie et au Brésil. «La R5 était commercialisée dans 85 pays, il y a du potentiel», a avancé Fabrice Cambolive. La marque doit présenter dans les prochains mois une version électrique d’une autre icône, des années 1960 cette fois, la Renault 4.

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