«Nous allons participer à la compétition», a déclaré Carlos Ghosn à l’issue de l’assemblée générale des actionnaires de Nissan au Japon.
«Nous sommes en train d’étudier, au niveau de l’alliance, la manière dont nous pouvons fabriquer une voiture à 3.000 dollars», a-t-il dit.
Il a précisé que les deux constructeurs en étaient au stade de la recherche d’information pour leur permettre de se faire une idée sur la manière de procéder et qu’ils ne s’étaient pas fixés de date limite de fin de leur étude.
Si cette voiture s’avérait faisable, elle serait construite avec un constructeur indien et vendue en Inde, a précisé Carlos Ghosn.
Tata Motors, numéro un indien des poids lourds et des bus, a annoncé son intention de lancer l’an prochain une voiture à 100.000 roupies, soit 2.500 dollars ou moins de 2.000 euros, pour toucher la clientèle qui ne peut pour l’instant s’offrir que des deux-roues.
Le numéro un automobile en Inde est actuellement et de loin la société Maruti Udyog, filiale du japonais Suzuki, mais les observateurs se demandent si Tata ne va pas lui ravir la place avec son modèle à bas prix. «Ce qui va sans doute se passer, si nous construisons une voiture de ce type, c’est qu’elle sera produite en Inde parce que les fournisseurs et les usines sont là-bas et que l’environnement en Inde serait très favorable pour la définition d’un produit simple, pour une conception et une production simples», a déclaré le patron de Renault et de Nissan.
Tous les grands constructeurs automobile, de Toyota à Volkswagen, étudient un modèle à très bas coût à destination des pays en développement, comme l’Inde, le Brésil et l’Europe de l’Est.
Le seul modèle qui dans le monde ressemble un peu au projet de Tata est la Logan de Renault. Mais celle-ci est vendue à plus de 7.000 euros en Inde (soit près de 9.500 dollars) où elle est construite en association avec le fabricant de tracteurs Mahindra & Mahindra.
En Roumanie, la Logan est vendue pour 6.400 euros, soit 8.500 dollars.