Automobile

Rouge d’envie, pourpre de plaisir

© D.R

Comment peut-on oublier la 360 Modena ? Lancée il y a tout juste cinq ans, cette Ferrari a, de par sa ligne et sa fiche technique, encore de quoi faire saliver les amateurs de belles GT. Mais la raison économique ne pardonne pas. Pour contrer son principal rival, Lamborghini, et répliquer à sa Gallardo, Ferrari se devait de créer une nouvelle concurrente de taille.
La F430 arrive ainsi avec 490 chevaux sous son capot, soit 90 de plus que sa devancière, la Modena et seulement 10 de moins que sa rivale de la marque au taureau sauvage (Lamborghini). Sauf que cette dernière s’anime d’un V10, alors que la F430 se contente de l’ancien V8, dont les ingénieurs ont augmenté la puissance par le biais de l’allongement de la cylindrée (4.300 contre 3.586 cm3). C’est, d’ailleurs, ce qui explique son nouveau patronyme : F430, qui correspond au volume du moteur (4,3 litres).
Ce dernier est accouplé à une boîte robotisée dérivée de la F1 et améliorée pour répondre plus rapidement. Les caractéristiques techniques, autant que les performances, s’en trouvent sensiblement accrues. Le couple passe ainsi de 373 à 465 Nm (à 5.250 tr/min), tandis que la puissance maxi est délivrée à 8.500 tr/min. Sur circuit, cela permet de s’acquitter du 0 à 100 km/h en 4 secondes et d’atteindre les 315 km/h en vitesse de pointe, sur le compteur (gradué à 340 km/h).
Des valeurs qui se passent de tout commentaire. Bien entendu, la F430 ne compte pas séduire que par son joyau mécanique, dont la forte cavalerie promet d’envoûtantes vocalises. Une Ferrari est aussi, voire avant tout, une affaire de design, un chef-d’oeuvre stylistique, signé comme le veut la tradition par l’illustre carrossier Pininfarina. Et bien qu’il s’agisse du travail de l’un des designers opérant sous la houlette de ce dernier, le résultat est plus qu’admirable.
La F430 reprend certes les grands traits de la 360 Modena, mais se donne une face avant inédite marquée de nouveaux blocs de phare verticaux et un bouclier à trois prises d’air, le tout offrant à ce coupé un certain sourire carnassier. Pour la partie arrière, la forme des feux trouve son inspiration dans ceux de l’Enzo (apparue en 2002), tandis que l’on retrouve ce magnifique épaulement au niveau du montant arrière, en parfaite harmonie avec l’inclinaison de la lunette qui laisse apparaître le couvercle du V8. Tout aussi sculptural le profil se distingue par ses deux prises d’air latérales, de superbes jantes généreusement chaussées de pneus Pirelli et des rétroviseurs à deux branches, frappés de l’inscription «F430». Au demeurant, la carrosserie ne se contente pas de susciter une émotion visuelle, mais se veut également efficace sur le plan aérodynamique. Les ingénieurs maison n’ont d’ailleurs pas hésité à puiser dans les solutions technologiques de la Formule 1, adoptant notamment un fond plat et six extracteurs pour réduire la résistance de l’air. Il est clair qu’un constructeur de cette trempe ne va pas lésiner sur les moyens pour offrir ce qu’il y a de mieux en matière de liaisons au sol. La F430 est, même, la première Ferrari de série à se doter d’un différentiel électronique, ainsi que de suspensions à amortissement piloté, via une commande au volant. Le freinage, lui, est assuré par des disques en matériau composite carbone-céramique, largement suffisant pour faire ralentir les 1.450 kg de la F430.
Un poids contenu grâce au recours massif à l’aluminium. Chassant tout excès pondéral, cette sportive ne fait pourtant pas l’impasse sur les équipements de confort, du moins c’est ce que laisse entendre Ferrari qui n’en livre pas tous les détails de l’habitacle. On saura juste que le démarrage se fait par bouton poussoir et que, derrière les deux baquets confortables, apparaît une banquette un peu moins logeable. Normal, puisque le rôle de la Ferrari 2+2 étant dévolu à la 612 Scaglietti.
En fait, la F430 dévoilera tous ses secrets lors de sa présentation -en grandes pompes- au prochain Salon automobile parisien, soit quelques semaines avant d’être disponible au catalogue. Quant au prochain Salon de Genève (printemps 2005), il sera probablement l’occasion idéale pour Ferrari de dévoiler une version Spyder (cabriolet) de la F430.
En attendant, cette dernière ne manquera pas de faire languir beaucoup de passionnés et autres amateurs de sportives, avec un seule phrase désespérée : «Ah si j’étais riche…». Sauf qu’il faut bien préciser une chose : rouler en Ferrari n’exige pas seulement d’avoir un compte assez solide pour faire sourire votre banquier à tout va et débourser nonchalamment entre 2 et trois millions de dihams. Car, à l’exception des chefs d’Etat, il faut ou faire partie d’une liste de VIP, célèbres à travers le monde, ou encore être un ancien client de Ferrari, c’est-à-dire en posséder une. Au demeurant, les délais d’attente atteignent parfois 18 mois. Eh oui, n’est pas client de Ferrari qui veut!

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