Automobile

Symbole du renouveau

© D.R

La C4 opère une rupture tellement nette avec la Xsara, qu’il serait presque incongru de dire qu’elle la remplace. Pourtant, l’ancienne Citroën, apparue en 1997, a quand même été un joli succès pour la marque, ayant totalisé plus de 1,5 million de ventes dans le monde, dont 7027 livrées au Maroc. Mais bien qu’elle fût irréprochable sur la route et accueillante à son bord, la Xsara n’était pas plus qu’une berline pour «monsieur tout le monde». Cela, du fait notamment de sa ligne dénuée d’une grande originalité et de ses équipements peu high-tech. Que de lacunes comblées par la C4, qui démarre sa carrière commerciale ce mois-ci dans les showrooms de l’importateur officiel de la marque Sopriam. Sa ligne incarne pleinement la nouvelle identité visuelle de Citroën. Elle est le fruit d’un travail stylistique savamment élaboré par l’équipe dirigée par le jeune patron du design de la marque : Jean-Pierre Ploué (dont ALM dresse le portrait). Celui-ci déclarera lors de la présentation de la C4 : «Il y a quatre ans, au départ du programme, nous voulions une voiture tout en fluidité et en dynamisme, sans compromis». Résultat : la C4 arbore une ligne très élancée et dotée d’une face avant assez expressive. En effet, l’auto puise toute la force de son regard à travers de grands phares effilés en forme de boomerang, ainsi qu’une large calandre ajourée, qui met fièrement en valeur le double chevron. Vue d’arrière, cette française ne manque pas de chien. Sa poupe arrondie évoque une C3 allongée et l’identifie immédiatement comme une Citroën de la nouvelle ère. Le profil, lui, affiche une ceinture de caisse haute et des passages de roues bien marqués, soulignant l’aspect robuste du véhicule.
A ce titre, il incombe de rappeler que la C4 a obtenu cinq étoiles aux crash-tests EuroNCAP. Contrairement à la Xsara qui s’était contentée d’une simple variante à trois portes, la C4 se dédouble d’une véritable exécution Coupé. Une déclinaison qui se veut encore plus dynamique et, esthétiquement, un brin plus audacieuse. Les deux C4 adoptent la même proue, mais le coupé a droit à un arrière plus spécifique, avec pour principal trait distinctif une lunette de hayon en deux parties et dont le profil paraît presque tronqué. Ceci étant, le coup de crayon de J-P Ploué s’inscrit bien dans le respect des traditions et des valeurs chères à la marque. C’est le cas de l’héritage laissé par les DS, GS et CX en matière d’aérodynamique, puisque la berline et le coupé affichent respectivement un Cx (coefficients de pénétration dans l’air) de 0,29 et 0,28, soit des valeurs records dans la catégorie. Mais Citroën a surtout voulu faire de la C4 un modèle en phase avec les technologies actuelle, y compris pour ce qui est de sa composition structurelles. Ainsi, dans un souci d’allègement, le capot a été réalisé en aluminium, tandis que les ailes avant, faites en plastique, reprennent leur forme suite aux petits chocs. Dans le même ordre d’idées, on pourrait évoquer le vitrage latéral feuilleté, même s’il ne sera disponible au Maroc que sur le Coupé VTS. Plus résistant (en cas d’accident ou de vol), ce type de verre multicouche est également un atout supplémentaire en matière d’isolation phonique et thermique. C’est aussi cette même version qui aura l’apanage de disposer en série des phares bi-xénon et directionnels, c’est-à-dire pouvant éclairer dans les virages.
Si la C4 ne devrait pas être considérée comme la remplaçante de la Xsara, c’est aussi pour ses dimensions. En effet, la nouvelle compacte affiche des dimensions qui la situent en haut de son segment (M1), avec notamment une longueur de 4,26 m (4,273 m pour le Coupé), soit une demi douzaine de centimètres par rapport à ses concurrentes françaises. Et avec une hauteur de 1,48 m (identique au deux carrosseries), la C4 ne suit pas la tendance qu’ont les berlines à prendre de la hauteur. Cela ne l’empêche pas pour autant de revendiquer des cotes d’habitabilité parmi les meilleures de la catégorie. En revanche, avec ses 320 litres, le volume du coffre s’inscrit dans la moyenne inférieure. Celui du coupé en a un peu moins (314 l), mais reçoit sur la finition VTS l’aménagement inédit d’un compartimentage. Mais le plus frappant dans la C4 reste la présentation moderne de son intérieur. D’abord, elle place très haute la barre en terme de qualité des matériaux et de leur assemblage.
Ensuite, elle reçoit une dotation complète dès la finition d’entrée de gamme (X), avec notamment un ABS avec répartiteur et amplificateur de la force de freinage, le double airbag, un ordinateur de bord, un autoradio CD avec commandes au volant et un régulateur de vitesse. Puis surtout, la C4 apporte du nouveau dans l’automobile. D’une part et dans un registre assez fantaisiste, on y découvre un «parfumeur d’ambiance», constitué d’une recharge (disponible chez les concessionnaires) intégrée à la buse droite de l’aérateur central. Un raffinement accessible à partir du deuxième niveau de finition (SX). D’autre part, et c’est une première mondiale, le volant est à moyeu fixe. Autrement dit, sa jante tourne, mais pas son centre.
Une solution inédite qui permet d’accéder en toutes circonstances aux commandes (autoradio, régulateur de vitesse) regroupées en son centre et d’assurer un déploiement optimal de l’airbag. En outre, la planche de bord se singularise par un écran translucide sur lequel s’affichent des données comme la vitesse et qui a pour particularité de s’adapter à la luminosité ambiante.
Les niveaux de finition supérieurs (SX Pack et VTS) jouent clairement la carte du high-tech avec des équipements comme la climatisation automatique à régulation électronique séparée gauche/droite, l’automatisme de l’allumage des feux et du déclenchement des essuie-glaces, le radar de stationnement, ou encore le contrôle dynamique de stabilité (ESP).
Concernant les motorisations, la C4 opère également une certaine rupture. Exit le vieillot 1.9 D atmosphérique. La C4 débarque avec le nouveau 1.6 litre HDi, disponible en deux configurations de puissance: 92 ou 110 chevaux. En essence, la gamme moteur s’articule autour des 1.4 l et 1.6 l qui développent respectivement 90 et 110 ch et se coiffe du puissant 2.0 litres de 180 chevaux, qui loge exclusivement sous le capot du Coupé VTS. Sur le plan du comportement routier, la C4 ne déroge pas à ses gênes offrant un «toucher de route» typiquement Citroën. C’est ce que nous avions pu constater lors des essais réservés à la presse internationale, il y a deux mois à Biarritz.
On en vient à la question des prix et dans laquelle l’importateur marocain a visiblement tenu à aligner la C4 sur ses deux concurrentes françaises. Jugez-en : 178.000 Dhs pour la version 1.4 SX, 185.000 Dhs pour la 1.6 HDi 92 ch X, 194.000 Dhs pour la 1.6 essence SX Pack et 219.000 Dhs pour le Diesel HDi 110 en finition SX Pack. En haut du tableau, le Coupé s’affiche à 213.000 Dhs pour la version 1.6 HDi VTR et 255.000 Dhs pour la 2.0 l VTS. Eu égard au contenu technologique de la C4, un seul mot vient à l’esprit pour qualifier cette grille tarifaire : compétitive ! C’est là un joli coup d’éclat, qui vient démontrer qu’il se passe enfin quelque chose de nouveau chez Citroën.

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