Leader des ventes de véhicules importés au Maroc (lire encadré), Toyota du Maroc (TDM) doit ses performances à des best-sellers comme la Corolla, le 4×4 Prado ou encore le "breakospace" Corolla Verso. Mais pas à sa grande berline, l’Avensis. Celle-ci, n’a jamais inquiété des références européennes comme la Volkswagen Passat et encore moins la Peugeot 407, modèle le plus vendu dans ce segment. Mais cette situation ne devrait plus perdurer et doit en tout cas changer. Tel est le mot d’ordre pour TDM, dont les responsables ont procédé la semaine dernière à une présentation de la nouvelle Avensis à la presse nationale. Une présentation principalement animée par Adil Bennani, directeur général de TDM, qui n’a pas manqué de préciser toutes les évolutions apportées sur l’Avensis.
D’abord sur le plan esthétique, avec une face avant qui concentre le gros des changements. Ainsi, le bouclier a entièrement été remodelé, alors que la calandre a été redessinée pour ne compter que deux lamelles (au lieu de 3). Sa forme (la calandre) en T et ses contours sculptés par les deux nervures verticales du capot sont autant d’éléments qui rappellent la face avant de la nouvelle Yaris. Tout en ayant conservé leur forme générale, les blocs de phares évoluent (et avec eux le regard de l’Avensis) en accueillant deux projecteurs sous une glace lisse et légèrement teintée.
Latéralement, on note l’apparition de rappels de clignotants au niveau des rétroviseurs extérieurs, lesquels ont été agrandis pour offrir une meilleure rétro-vision. Quant à la partie arrière, seuls ses feux ont été légèrement retouchés. Bref, que d’évolutions stylistiques apportées par les designers, afin d’améliorer la qualité perçue par la clientèle de l’Avensis.
C’est cette même donne qui a prévalu pour "rafraîchir" la ligne intérieure. Pour cela, l’habitacle a notamment eu droit à de nouveaux revêtements, tant au niveau des différents éléments de la planche de bord et des panneaux de portes (inserts en bois ou en métal poli), que pour ce qui est de la sellerie. Celle-ci, tout en étant toujours disponible en finition gris foncé, se voit enrichie d’un habillage inédit et à deux tons (gris foncé/grège), du plus bel effet.
Au niveau du poste de conduite, l’instrumentation a été remaniée pour plus de lisibilité et comprend maintenant des compteurs dits "Optitron" reliés à un ordinateur de bord multifonction intégré. Déjà convaincante, la qualité d’assemblage monte d’un cran, tout comme l’équipement, un peu plus étoffé, surtout sur la version Diesel. Ceci dit, la finition d’entrée de gamme (Pack) fournit d’office et entre autres : une climatisation automatique bi-zone ; quatre vitres électriques à impulsion automatique; un dispositif ABS avec répartiteur (EBD) et assistance au freinage d’urgence (BA) ; neuf airbags (frontaux, latéraux et rideaux) dont un pour les genoux du conducteur ; un rétroviseur intérieur électrochrome ; des essuie-glaces avec capteur de pluie; des rétroviseurs électriques chauffants et rabattables électriquement ; des miroirs de courtoisie éclairés ; ou encore, un système audio de très haute fidélité. Ce dernier, commandé au volant et relié à 8 haut-parleurs, offre une qualité acoustique unique dans ce segment de véhicule et ce, grâce à sa technologie dite "d’alignement de phase", qui a fait l’objet d’une série de brevets déposés par le constructeur.
Quant à la dotation "Pack Luxe Limited", qui est strictement associée à la version Diesel, elle place très haut la barre en offrant des sièges en cuir (à réglages électriques), un chargeur frontal de 6 CD, un toit ouvrant, des phares au xénon, ainsi que de belles jantes en aluminium de 16 pouces. Au passage, on précisera que la version de base (Pack Plus) de l’Avensis Diesel se distingue par quelques équipements en plus tels que l’allumage automatique des phares, le régulateur de vitesse ainsi que le contrôle dynamique de stabilité (VSC). Et ce dernier n’est pas de trop sur une berline censée incarner la familiale tranquille du bon père de famille. Car, outre le 2.0 litres essence VVT-i de 147 ch (pour 192 Nm de couple), le client marocain aura désormais le choix d’un Diesel aussi puissant puisqu’il s’agit du 2.2 l D4-D. Ce dernier accouplé à une boîte six vitesses, est l’un des blocs les plus puissants de sa catégorie, puisqu’il développe une puissance de 150 ch pour un couple de 310 Nm.
Une brève prise en main de l’Avensis animée de ce Diesel, sur les allées de la Corniche (à Casablanca), nous a permis d’apprécier ce moteur, généreux en couple et procurant un certain plaisir de conduite. Cela, sans pour autant aller jusqu’à chercher la vitesse de pointe, qui est de 210 km/h selon les données du constructeur. La même fiche technique annonce une consommation de 5,9 l/100 km en cycle mixte, soit l’une des meilleures valeurs du segment.
Tout cela pour dire finalement que cette japonaise dispose de tous les ingrédients de la réussite. En cela, elle devrait être aidée par sa gamme de prix (TTC) : 284.900 DH pour l’Avensis 2.0 l essence (finition "Pack"), 339.000 DH pour la 2.0 D4-D en version "Pack Plus" et 384.900 DH pour la version Diesel en "Pack Luxe Limited". Des tarifs assez compétitifs comparés avec ceux des concurrentes de l’Avensis à niveau d’équipement et de motorisation égal. Et parce que c’est une Toyota, elle a en plus un argument choc : la fiabilité.
Toyota du Maroc, numéro 1 du marché de l’automobile importée
Pour la troisième année consécutive, Toyota du Maroc peut se targuer du statut de leader du marché marocain des véhicules importés montés. Avec un volume général de 8.124 unités vendues en 2006 (dont 7.471 Toyota et 653 Daihatsu), TDM a enregistré une croissance globale de 8,8% par rapport à l’année 2005. A elle seule, la marque Toyota détient une part de marché globale de 13,7% au Maroc. Certes, ces résultats sont le fruit de toute une stratégie marketing –vraisemblablement- efficace, axée sur divers critères mis en valeur à la clientèle (fiabilité, satisfaction…) et servie par d’importantes actions de communication.
Mais il n’en demeure pas moins que TDM profite toujours d’une gamme attractive, grâce à laquelle il occupe la position de numéro 1 sur quelques segments. C’est le cas de la Corolla, toujours en tête des ventes de compactes tricorps et du Land Cruiser Prado du côté des 4×4. Dans le segment du monospace, la Corolla Verso arrive deuxième juste derrière le Scénic de Renault. Sur le marché du pick-up, le Hilux domine toujours, faisant de Toyota le leader du marché de l’utilitaire léger et ce, pour la 9ème année consécutive.
L’année 2006 aura aussi été marquée par l’introduction de deux nouveautés de la marque à savoir, la petite Yaris et le 4×4 Rav4. En revanche, l’Avensis n’a pas vraiment fait d’étincelles (243 unités vendues seulement). Mais logiquement, ses ventes devraient sensiblement évoluer en 2007.