Automobile

Toyota du Maroc : une locomotive en marche

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Pour Abdelhamid Yala, l’ancien DG de Toyota du Maroc (TDM) et de Toyota Algérie, promu directeur régional pour la zone Afrique, «l’année 2005 a été plus que bonne». «A valeur d’aujourd’hui, nous sommes leader du marché automobile marocain pour ce qui est des véhicules neufs importés montés, qu’il s’agisse de voitures particulières de tourisme ou des véhicules utilitaires».
Selon les chiffres communiqués par l’Aivam (Association des importateurs de véhicules automobiles montés) et commentés par le nouveau directeur général de TDM, Adil Bennani, TDM a vendu 7.249 véhicules, dont 1.093 utilitaires légers. «Pour la deuxième année consécutive, TDM est leader dans le marché de la voiture de tourisme importée, avec la Corolla vendue à plus de 3.900 unités toutes versions confondues», déclare M. Bennani. «Nous sommes aussi leader du marché de l’utilitaire léger dans lequel nous sommes numéro 1 du  pick-up au grâce Hilux».
Pour info, M. Yala occupe depuis novembre 2005 des fonctions plus élevées au sein du groupe Abdullatif Jameel, le plus grand distributeur indépendant de Toyota dans le monde. Plus précisément, M. Yala a été chargé de mener à bien la nouvelle stratégie de développement tracée par le groupe dans les pays d’Afrique où il est le représentant de Toyota Motor Corporation.
Aussi, le groupe saoudien ambitionne de s’implanter dans d’autres pays qui ont du potentiel. Pour succéder à M. Yala, le groupe saoudien n’est pas allé chercher loin, privilégiant avant tout les compétences humaines locales. Interpellé sur le marché automobile algérien dans lequel il était aussi l’un des directeurs de marque, M. Yala répond que si ce dernier (le marché algérien) correspond au double de ce qui se vend au Maroc, c’est principalement pour une question de ressources. «Lorsqu’on fait des études de marchés, on commence d’abord par voir le produit intérieur brut. Et à ce niveau, il y a le fait que l’Algérie dispose d’une ressource naturelle précieuse qu’est le pétrole.
D’autre part, il faut savoir que le marché automobile algérien était un peu plus petit auparavant, car il y avait des problèmes internes dans le pays. Maintenant que ces problèmes sont en passe d’être résolus, la situation économique évolue positivement et en faveur de plusieurs secteurs, dont le marché automobile, qui continue à en profiter”.  En revanche, le Maroc prend le dessus sur son voisin, lorsqu’il est question de parler de qualité des carburants.
A titre d’exemple, le Diesel marocain est plus propre que celui disponible en Algérie et ce malgré le fait qu’il existe trois raffineries dans ce dernier. Quoiqu’il en soit, l’importateur marocain de Toyota tire un bilan commercial très positif par rapport aux douze derniers mois et reste on ne peut plus confiant pour l’avenir. L’objectif est bien évidemment de consolider la position de Toyota, avec le lancement de deux grandes nouveautés : les dernières générations de la Yaris et du Rav4.
Mais du neuf, il n’y en aura pas uniquement du côté de la marque au grand «T». Ainsi, M. Yala a déclaré à ALM : «pour Toyota du Maroc, 2006 sera l’année Daihatsu». «Nous voulons redynamiser Daihatsu, qui est l’une des marques du groupe Toyota». Il faut savoir aussi que les produits de Daihatsu sont d’excellente qualité, à tel point que la Sirion et le 4×4 Terios sont vendus sous le badge Toyota, respectivement au Japon et en Chine. Puis M. Yala d’avancer que «les prévisions de vente pour cette marque sont de l’ordre de 400 véhicules». Pour cela, la gamme Daihatsu sera enrichie avec notamment l’arrivée de «la nouvelle Sirion, qui sera l’une des nouveautés de l’Auto-Expo 2006».
Quant à Lexus, label de luxe du groupe et numéro 1 du marché américain dans le segment haut de gamme, son redéploiement au Maroc n’est pas une priorité pour Toyota du Maroc. En fait, il semblerait que TDM préfère attendre l’évolution de cette marque premium sur le Vieux Continent et ce, du fait de l’arrivée du Diesel dans sa nouvelle gamme. Dès lors, on pourrait penser que le temps joue en la faveur de TDM pour ce qui est du futur redéploiement de Lexus.
Au final, la stratégie commerciale de TDM s’inscrit dans le sillage des ambitions du constructeur japonais. En effet, pour 2006, Toyota Motor Corp vise 10% de croissance, ainsi que la position de numéro 1 mondial. A l’horizon 2010, c’est une part de 15% des ventes mondiales que Toyota espère détenir.

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