Toyota Motor Corporation vient d’annoncer des résultats financiers très positifs pour son exercice fiscal 2005-2006. Le géant japonais, superstar de l’industrie automobile mondiale, a en effet engrangé un bénéfice net avoisinant les 10 milliards d’euros (1.372,2 milliards de yens), soit un résultat record pour la quatrième année consécutive.
Aujourd’hui et peut-être plus que jamais, les responsables de la firme japonaise peuvent amplement sourire au moment où leurs homologues au sein des constructeurs automobiles américains continuent à «crisper du visage». Ceci étant, ce fameux trône de l’industrie automobile mondiale que Toyota convoite depuis un moment n’est pas encore prêt de lui revenir. En effet, avec 8,25 millions de véhicules vendus en 2005, Toyota reste assez loin des 9,2 millions de voitures écoulées par l’actuel numéro un mondial, General Motors.
Du coup, Toyota voudrait trouver des volumes supplémentaires à travers une nouvelle cible de clientèle. Pour cela, le constructeur japonais va «s’essayer» à une recette un peu à la française et développer une voiture à bas prix. Indéniablement, la Logan continue à faire des émules. Et pour cause. La voiture économique mondiale de Renault s’est vendue à plus de 1,7 million exemplaires en tout juste pour une période d’un an et demi. Il y a donc une clientèle pour ce type d’automobile, que ce soit dans les pays émergents, comme sur les marchés européens.
Il semblerait ainsi que les ingénieurs de Toyota préparent déjà, et dans le plus grand secret, une riposte à la Logan. L’information découle d’une radio japonaise, qui avance que la future voiture «low-cost» serait une berline cinq portes, équipée d’un moteur économique d’un litre et donc très peu gourmande en carburant. Si l’on s’en tient à la même source, cette Toyota à prix cassé serait, vraisemblablement, encore moins chère que la Logan. Pour parvenir à un prix aussi choc, le constructeur japonais compte réduire les coûts au maximum. D’une part, faire en sorte que la quasi-totalité des composants du véhicule proviennent des pays émergents où il (le véhicule) sera monté. Et d’autre part, produire ce modèle là dans des pays où la main-d’œuvre est presque vingt-cinq fois moins chère qu’en Europe. Enfin, on apprend aussi que la voiture économique de Toyota sera prête à la commercialisation d’ici quatre ans. Entre-temps, on assistera probablement à l’arrivée d’autres modèles économiques développés par de grands constructeurs. Il se dit actuellement que Fiat, Nissan, Volkswagen et Skoda se lanceront à leur tour dans la production de véhicules à prix cassés. Mais, surtout, les analystes s’attendent à une émergence encore plus puissante de l’industrie automobile chinoise. Des voitures 30% moins chères que la concurrence et dont la qualité et la fiabilité auront probablement fait un sérieux bond en avant.