Septennat ! Tel est le mandat rempli par la première génération de la Toyota Yaris, lancée en 1999 et distinguée au fil des ans. Elue «Voiture de l’Année» 2000 en Europe, puis voiture la plus sûre de sa catégorie après avoir obtenu quatre étoiles (meilleur score à l’époque) aux crash-tests de l’EuroNCAP, cette petite japonaise s’est aussi taillé un joli succès commercial.
Vendue à plus de 2 millions d’exemplaires dans le monde, la Yaris s’est aussi adjugé le statut de best-seller de Toyota en Europe. Du coup, les ingénieurs et designers de la marque ont dû ménager tous leurs efforts pour lui préparer une remplaçante capable de briller autant. Une mission difficile mais pas impossible, et en tout cas, relevée avec brio au vu de cette seconde génération de Yaris.
Il s’agit d’un modèle totalement renouvelé et qui vient tout juste d’être lancé dans le réseau de Toyota du Maroc (TDM). Sur le plan stylistique, difficile de trouver quelque chose de moche à la Yaris deuxième du nom, que l’on trouve charmante sous toutes ses coutures. Tout en affichant une indéniable parenté avec celle qu’elle remplace, la Yaris affiche un nouveau look.
A commencer par une bouille sympathique comme on dit, du fait de ses nouveaux phares profilés en hauteur sur les côtés du capot. Ce dernier accueille le léger renflement autour du logo Toyota, mais reste toujours court et plongeant comme par le passé. Il faut surtout savoir que par sa forme quasi ondulée, ce capot répond pleinement aux normes dites de «sécurité piéton» récemment imposées aux constructeurs.
D’ailleurs, les résultats obtenus par la Yaris dans cette catégorie de choc ont contribué à sa note maximale de 5 étoiles aux crash-tests EuroNCAP. Autre caractéristique architecturale conservée, les roues placées aux quatre coins de l’auto, lui garantissant ainsi les bienfaits d’un empattement généreux (habitabilité à bord et stabilité sur le plan dynamique). La partie arrière reçoit un traitement inédit marqué par un hayon très stylé et des feux nettement plus originaux que ceux de la première Yaris. Et d’originalité, il est encore plus question à l’intérieur. Stylée avec goût, la planche de bord est du plus bel effet et à l’image de la console centrale dessinée en V et présentée dans une finition façon aluminium.
Par ailleurs, ceux qui changeront une ancienne Yaris pour une nouvelle apprécieront de retrouver l’instrumentation toujours placée au centre de la planche de bord. Sauf que les compteurs sont devenus à affichage digital… la Yaris a bel et bien évolué. C’est aussi le cas de sa dotation en équipement. TDM propose une seule configuration qui se veut assez complète pour une voiture de ce gabarit. Double airbag, ABS avec répartiteur (EBD) et amplificateur (BA) de la force de freinage, verrouillage centralisé à distance, vitres avant et rétroviseurs électriques, ordinateur de bord, lecteur CD à 4 haut-parleurs avec commandes au volant, miroirs de courtoisie dans les pare-soleil… Tout y est sauf la climatisation qui reste facturée en option à 10.000 DH.
Bref, une livrée intéressante pour cette petite, qui ne l’est finalement pas autant qu’elle le paraît de l’extérieur. Car longue de 3,75 mètres, la nouvelle Yaris a gagné onze centimètres dont neuf se situent en empattement. De quoi se faire une idée assez suffisante et en tout cas assez positive sur l’habitabilité, surtout au niveau de l’espace aux jambes. L’autre point fort de l’habitacle réside dans sa modularité. La Yaris reprend le système «Easy-Flat» inauguré par l’actuelle Corolla Verso. En un tour de main, les deux sièges arrière se rabattent, faisant passer la capacité du coffre de 272 à 737 litres, soit un grand volume de chargement au plancher plat. La jeune maman saura donc transporter sa poussette, tandis que le papa sportif, lui, pourra emmener sa planche de surf…
Sous le capot de la Yaris importée, un seul moteur : le 1.0 litre VVT-i. Un petit bloc essence qui développe 69 chevaux (son homologation fiscale étant de 6 CV) et profite toujours d’un système de distribution variable en continu (VVT-i), gage d’une faible consommation. Toyota annonce une moyenne de 5,4 l/100 km (cycle mixte) et moins de 5 l/100 km en consommation extra-urbaine. De quoi rassurer (voire convaincre) la clientèle récalcitrante à l’essence. Quant au Diesel 1.4 litre D-4D, sa commercialisation ne fait pas partie des priorités de l’importateur, mais ne reste pas non plus exclue.
Techniquement toujours, l’auto repose sur une structure entièrement nouvelle (châssis, suspensions, direction) pour offrir un niveau de conduite du segment supérieur. La Yaris II est ainsi annoncée comme étant plus confortable, plus précise en conduite dynamique et plus aérodynamique (Cx de 0,30).
Bref, la nouvelle citadine de Toyota est non seulement montée en gamme, mais elle a aussi corrigé toutes les imperfections de sa devancière.
Pourtant, son prix, lui, n’a que légèrement évolué, fixé à 139.900 DH (149.900 DH pour la version climatisée). Le surcoût n’est donc que d’une douzaine de milliers de dirhams, qui se justifient largement par les nouvelles prestations de cette Yaris. Un modèle qui, vraisemblablement, a été bien positionné par rapport à la concurrence, qu’elle soit d’origines japonaise, française ou allemande. De gros volumes en perspectives pour TDM…