ALM : Quelles sont vos attentes de cette nouvelle monoplace ?
Patrick Faure : Notre objectif principal est de gagner plusieurs courses… trois, quatre ou cinq courses cette année et non pas une comme l’année dernière, c’est-à-dire franchir une étape de plus, une étape claire vers le haut, c’est l’objectif que s’est affiché l’entreprise, c’est celui que j’ai reçu et c’est celui que j’ai donné à l’écurie. Donc, l’année prochaine, après le 19ème Grand-Prix, on se retrouvera et j’espère qu’on aura atteint ces objectifs.
Quelle évaluation faites-vous du tandem Alonso-Fisichella ?
Nous avons une écurie extrêmement homogène. Nous avons ramené une équipe de pilotes extrêmement complémentaires. Avec un jeune type, super, talentueux, mais qui manque peut-être encore un tout petit peu d’expérience, qui est Fernando, et avec un pilote d’une trentaine d’années, très expérimenté, très rapide, qui finit les courses, il l’a prouvé l’an dernier avec Sauber et qui sait, qu’au fond, il a rendez-vous avec son destin les deux années qui viennent. C’est vraiment là qu’il va ou non laisser une vraie trace dans l’Histoire de la F1. Bref, le total des deux est à même de nous donner un très bon résultat.
Êtes-vous aujourd’hui en mesure de battre Ferrari, aussi bien grâce aux capacités de la R25 et du team qu’à la faveur du nouveau règlement ?
Il faut reconnaître que le but est de les battre. S’il n’y avait pas d’espoir de les battre, on ne serait pas là. (…) Là, avec le changement de la réglementation, les choses peuvent changer. Vous savez, quand il y a une domination aussi importante que celle de Ferrari ces dernières années, tout changement de réglementation redistribue les cartes, et d’une certaine manière, donne une chance aux outsiders de faire mieux que le tenant du titre, de mieux travailler sur cette nouvelle réglementation et à ce moment-là, de passer devant. (…) Dans ce domaine, une redistribution des cartes, je ne suis pas sûr, malheureusement, on ne peut pas le dire aujourd’hui, qu’elle jouera pour nous, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle ne jouera pas contre nous, puisqu’on était derrière.