En juin 1976, soit deux ans après l’apparition de la première Golf, Volkswagen en présenta une variante à vocation sportive. Celle-ci, baptisée GTi, avait pour philosophie d’offrir une conduite assez pimentée aux premiers clients amateurs de sportivité qui se présenteront pour l’acheter. Car initialement, Volkswagen n’avait prévu la GTi qu’en production limitée à 5.000 exemplaires. De plus, l’auto était exclusivement disponible en trois couleurs: rouge, noir ou argenté. Mais très vite, la GTi allait trouver son public, principalement constitué de jeunes. A l’époque, tous en font un objet de convoitise, tandis que ceux qui ont les moyens se l’arrachent, car son prix d’achat était plutôt corsé. Pourtant, de l’extérieur elle n’avait rien de spécial. En fait, la première Golf venait tout simplement d’ajouter une corde à son arc. Dessinée par le styliste Giugiaro, sa ligne cubique avait surtout l’avantage d’avoir des proportions et un encombrement réduits. A cela, la GTi ajoutait un habitacle légèrement typé sport (volant à trois branches, sièges enveloppant…) et un moteur à la fois moderne et assez performant. Fort d’une distribution simplifiée à un seul arbre à came en tête et d’une injection Bosch inédite à l’époque, ce 1600 cm3 offrait un certain agrément de conduite et des performances assez intéressantes : 110 ch de puissance, 182 km/h en vitesse de pointe et une consommation moyenne inférieure à 7 L./100 km. Il faut dire aussi qu’avec quelque 800 kg sur la balance, la GTi n’avait pas pris trop d’embonpoint par rapport à une Golf normale (750 kg). Elle était même très légère.
Filant rapidement et faisant la grande joie de journalistes essayeurs, la GTi fait la Une de plusieurs magazines spécialisés. Côté marketing, il n’y a pas de doute : cette version est un sacré coup de pub à la Golf de base et une belle leçon aux autres constructeurs, leur prouvant qu’une déclinaison sportive pouvait contribuer autant à doper les ventes (et rapporter de l’argent), qu’à soigner l’image. Les années qui suivront, selon celles de plusieurs évolutions, puis du remplacement au cours des années 80. Cette décennie verra l’arrivée d’une concurrente de taille, arborant un lion et le même sigle : la Peugeot 205 GTi.
Les deux petites bombinettes se livreront alors une lutte acharnée, jusqu’au début des années 90, lorsque le Diesel lui raflera la vedette avec la gamme des fameuses TDi. Au total, et après quatre générations qui se sont succédé au cours de ces trois dernières décennies, la Golf GTI aura été produite à plus de 1,5 million d’exemplaires. Aujourd’hui cette «success story» avec la cinquième génération de la GTi, qui s’exhibera dans quelques jours dans le stand VW du Salon auto parisien. A n’en pas douter, son logo évoquera un petit sentiment de nostalgie aux amoureux de la première heure.