Chroniques

100% Jamal Berraoui : l’arnaque à la faim

© D.R

L’arme de la grève de la faim a été introduite au Maroc dans les années 70, par les prisonniers politiques. Elle a eu des conséquences tragiques (3 morts : Saïda Lemnebhi, puis 2 jeunes à Marrakech mais) a permis d’améliorer leur situation dans les prisons et la création de structures de soutien au niveau international.
Depuis quelques années, cette arme est utilisée abusivement et surtout frauduleusement par tous ceux qui ont subi les foudres de la justice. Abusivement parce qu’ils réclament souvent l’annulation de la décision de la justice. Frauduleusement parce que les intéressés… mangent en cachette.
Ali Lmrabet, après 39 jours de grève de la faim, avait trop bonne mine et ne souffrait d’aucune séquelle. Jean-Pierre Tuquoi, son ami et allié dans la haine qu’il porte au Maroc, l’a écrit dans le journal « Le Monde ». Tamek et ses amis ont approché les 40 jours, refusant aux médecins le droit de les ausculter, sans qu’aucun d’entre eux ne souffre le moindre malaise. Les condamnés à mort, à leur tête les assassins jihadistes, s’y sont mis eux aussi. L’arnaque est évidente mais elle fonctionne. Les associations des droits de l’Homme font leur tapage habituel, avec une plus grande virulence pour l’AMDH qui a mis 7 mois pour voir que le drapeau marocain a été brûlé à Laâyoune. C’est sur cette insistance des militants du PADS qu’Amine a accepté d’enquêter sur cette question en dépit des images TV !!!. Les médias locaux et étrangers répercutent, analysent et souvent en profitent pour égratigner l’image du pays. Le piège fonctionne à merveille et met non seulement l’administration pénitentiaire mais l’ensemble des autorités sur la défensive. Celles-ci ne peuvent même pas dénoncer la supercherie. Une telle attitude serait médiatiquement difficile à assumer.
Quelle est donc l’attitude raisonnable ? Céder aux grévistes pour l’instant des traîtres à la solde de l’étranger ayant comploté contre le Maroc et des assassins Jihadistes ?
Impossible parce qu’ils réclament la défaite de l’Etat et la dissolution de ses institutions. La fermeté est la seule issue, le temps faisant son œuvre. L’arnaque finira dès qu’elle devienne grotesque.
Ali Lmrabet a accepté les «conseils» de Moulay Hicham, la Salafiya Jihadiya un accord qui ne lui accordait rien. Tamek et ses amis s’arrêteront grâce à une intermédiation quelconque. On a beau sublimer les qualités du lait de chamelle, il est difficile d’accepter qu’un groupe d’hommes reste tous frais comme des gardons après 50 jours de faim. Rappelons seulement que la plus grande démocratie du monde, la Grande-Bretagne, a laissé mourir Bobby Sand et 22 de ses compagnons, non par monstruosité mais par sens de l’Etat. Vingt ans après, c’est l’IRA qui a déposé les armes.
Tamek n’est qu’un vulgaire mercenaire sans envergure, il s’arrêtera au moindre geste, parce que malheureusement il a déjà engrangé des points : Presse et ONG ont parlé de lui et de «sa cause» pendant des semaines. C’est pour cela qu’il est payé. Il nous faudra trouver le moyen de sortir de ce piège là, pour le moment imparable.

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