On les disait résolus.«La liberté ou la mort» : un slogan violé, détourné par des gens qui ne vendent qu’un hypothétique après-monde. Et pour qui la seule liberté est le choix de la soumission.
Ceux qui se prennent pour la dernière opposition à la monarchie ont recommencé à bander. Ils jouissaient même de manière sonore. On allait voir ce qu’on allait voir. Les salafistes, ce n’est pas de la rigolade. Ils vont mettre le régime à terre, ou mourir et lancer le pays dans un cycle d’émeutes qui finiraient bien par tout faire tomber. Pauvres éjaculateurs précoces !
Le quarteron d’ancien exilés, vivant aux crochets de la sécurité sociale française frétillaient aussi comme une sole dans un poêle à frire. A eux seuls, ils ont encombré le net. Abou Hafs et ses acolytes allaient venger leur impuissance mal dissimulée. Derrière ces sottises, une fascination absolue pour des barbus incultes, criminels, obsédés et surtout sans envergure. Car d’abord, il y a eu de la triche. Ils ont constitué des stocks de raisins secs et de dattes, comme du temps où leurs ancêtres allaient à La Mecque à pied. Pas digne pour un sou, la triche. Ensuite, deux semaines après, leur mouvement s’essouffle. Si c’est cela le jusqu’au-boutisme annoncé, alors pas de panique. Nous avons tout de même connu des militants qui n’attendaient rien de l’au-delà et qui sont allés jusqu’au bout. Les salafistes, eux, se sont vite dégonflés. Trop vite à mon goût, parce qu’ils vous aident à échapper à une chronique du genre : «Qu’ils crèvent».
Ces salopards ne méritent aucune compassion. C’est clair et net dans ma tête, alors je l’écris. C’est Abou Hafs, lui-même, qui m’a encouragé à le faire et de la plus belle des manières. Pendant que les exilés monopolisaient le net pour parler de « citoyens marocains bravant la mort pour demander justice», que des «droits-de-l’hommistes» ignorants du droit réclamaient la révision des procès, que tous les faux-culs voulaient gommer le 16 Mai et mettre au piquet les séculaires, Abou Hafs ressurgit.
Que dit-il le malfrat ? Qu’il est avec Ben Laden, Al Qaïda, le meurtre des masses de civils. Et s’il y a des innocents dans le lot ?
Dieu les remboursera dans son après-monde. Point-barre dirait mon fils. Les faux-culs se taisent, pas très vendable le bonhomme, même sur Internet, surtout quand on se fait subventionner par des ONg occidentales. Au fait, la plupart des associations marocaines impliquées ont palpé chez les Américains, même ceux qui dénoncent, à longueur de journée, l’impérialisme. C’est officiel, il suffit de demander la liste à l’ambassade parce qu’avec les Ricains, quand on fait la pute, on assume.
Reste les barbus barbouzes, BCBG etc. Le MUR et son émanation le PJD. Ils ont fait de la politique, de la haute. La grève leur a permis de réitérer leur proposition de jouer les intermédiaires et, surtout, de revendiquer l’abandon de la loi anti-terroriste qu’ils ont votée. Seulement, eux aussi, ont préjugé de la force de caractère des pauvres bougres, embrigadés, par leurs zouaves et récupérées par les imams de l’apocalypse. En fait, la vraie méprise est générale. Elle concerne la fermeté de l’Etat. Tout ce beau monde a mal interprété la clémence du Roi et son geste vis-à-vis de Daddach, Tamek et autre Lmrabet. Tous se sont dit : « Il va y avoir une mobilisation internationale et le tour est joué ». Seulement cette fois, il s’agit de la lutte à mort, une question de suivie. Si l’Etat cède un pouce sur ce dossier, alors « Chay Allah a moul lamkahel » (1), préparez-vous à la guerre civile. Parce qu’à la tête de ce pays, les gens ne sont pas suicidaires, parce que les patriotes, même silencieux, n’ont pas abandonné le Maroc à la chienlit nihiliste, cela ne se fera pas. Que l’alliance faux-culs-bondieusards sache au moins une chose, nous sommes prêts à mourir, et donc à tuer, pour ce pays. Et chez nous seule cette conviction-là est sacrée. Nous, ce sont les patriotes de tous bords qui refusent le fascisme intégriste et le nouveau magistère des « Hmaya francès»(2). Et nous ne changerons pas dans quinze jours.
(1) «Prenez vos fusils»
(2) « Les protégés français» statut permettant de fuir l’autorité de la loi à la fin du 19ème siècle.