Chroniques

«Allô, tu m’écoutes… ou juste quand t’as besoin de moi ?»

© D.R

Mieux communiquer, mieux vivre…

L’écoute véritable, c’est une posture. Elle demande de la présence, du silence, parfois même du vide. Et c’est tout sauf passif.

 

Il y a des silences qui en disent long.
Et des mots qui, eux, n’arrivent que quand l’autre a besoin de vous.
Vous voyez de quoi je vous parle ?
Ce genre de relations ?!
Celles où l’on devient un « point service après-vente » émotionnel ou logistique ?!
Celles où on ne vous appelle, vous contacte que pour une faveur, une écoute, un conseil… Mais jamais vraiment pour vous. Demandez après vous ! Savoir comment vous, vous allez ! Sans intérêt aucun ! Un contact bienveillant, un coucou sympathique, amical et non calculé…
Ce phénomène, bien plus fréquent qu’on ne le croit, peut même exister au sein de nos cercles les plus intimes. Famille, amis de longue date, collègues de confiance. Ces relations déséquilibrées nous laissent souvent un goût amer. Pas parce qu’on donne, donner peut être une joie, pas peut-être ça l’est !! Mais parce qu’en face, ça ne circule pas.
Pourquoi ce déséquilibre ? ! Parce que certaines personnes n’ont pas appris à écouter activement. Parce qu’elles sont absorbées par leurs propres besoins. Parce qu’elles n’ont jamais réalisé que la relation, c’est une danse à deux, pas un monologue.
Peut-on s’en protéger ?
Oui et nous devons le faire.
Voici un petit guide de protection anti-non-écoute :
• Identifier : Observez. Est-ce cyclique ? Est-ce toujours dans un seul sens ? Est-ce que vous ressortez fatigué de vos échanges ?
• Nommer : Mettre des mots, calmement. Par exemple : «J’ai remarqué qu’on se parle surtout quand tu as besoin de moi. J’aimerais qu’on ait aussi des moments gratuits, juste pour partager.».
• Équilibrer : Si la relation vous tient à cœur, proposez un cadre plus équitable : un café, un moment d’échange où chacun peut parler. Sinon ? Apprenez à poser vos limites, sans culpabilité.
Et quand ça vient de ceux qu’on aime ?! Mmmm !!!
C’est là que ça pique. Parce qu’on attend plus des gens qu’on aime. Parce qu’on pense que « ça va de soi ». Mais non. Même l’amour a besoin de dialogue. Et même dans l’amour, on peut rappeler que l’écoute, c’est un acte d’attention, pas une option.
Et nous, écoutons-nous vraiment les autres  ?!
Avant de pointer du doigt, demandons-nous aussi si nous savons écouter sans attendre que l’autre ait fini pour parler à notre tour. L’écoute véritable, c’est une posture. Elle demande de la présence, du silence, parfois même du vide. Et c’est tout sauf passif.
Conseils pour cultiver l’écoute et l’intelligence relationnelle :
• Poser de vraies questions : «Et toi, comment tu vas ?»
• Laisser des silences : Ne pas combler, mais accueillir.
• Écouter sans vouloir réparer : Juste être là.
• Exprimer son besoin d’être écouté aussi : «J’ai besoin de parler, tu es dispo pour m’écouter ?»
Pour conclure notre chronique de la semaine, je vous dirais qu’il ne s’agit pas ici de couper tous les ponts dès qu’on sent un déséquilibre.
Mais plutôt de mettre plus de conscience, plus d’équité et plus de douceur dans nos liens. Car la belle relation, c’est celle où l’on s’écoute même quand il n’y a rien à demander.
Car,
Mieux s’écouter, c’est mieux communiquer et mieux vivre… ensemble…

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