Chroniques

Arbitrage noir

La Coupe du monde asiatique s’est fortement distinguée par rapport à toutes les précédentes éditions. Elle a été émaillée par deux faits saillants : l’émergence des petites équipes et la multiplicité des fautes d’arbitrage. La bonne surprise est venue des sélections comme le Sénégal, la Corée du Sud, la Turquie et le Japon qui ont damé le pion aux grands du football mondial. La mauvaise provient des arbitres qui ont multiplié les fautes incroyables ayant influencé grandement les résultats de plusieurs rencontres.
Beaucoup d’équipes en ont fait les frais en quittant prématurément cette compétition. Du coup, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer vigoureusement les décisions et les attitudes de certains arbitres. L’Espagne , les Etats-unis, l’Italie, ainsi que la Turquie au premier tour, ont été lésés sur des actions décisives de but ou de penalty. Face au Brésil, l’arbitre a sanctionné la Turquie en sifflant un penalty imaginaire pour une faute commise en dehors de la surface de réparation.
Lors de la rencontre des quarts de finale qui a opposé l’Allemagne aux Etat-unis, l’arbitre a omis de signaler un penalty pour faute de main d’un défenseur allemand. Dans ce même tour, l’arbitre du match Corée-Espagne a privé l’équipe ibérique de deux buts tout à fait valides. Dans tous ces cas et bien d’autres, les répétitions de la télévision ont montré, d’une manière absolue, les grossières erreurs des arbitres. Que l’homme en noir fasse des erreurs d’appréciation sur des actions anodines, cela se passe dans tous les matchs. Mais que l’erreur répétitive prive une équipe d’un but ou deux dans des matchs où la différence s’est faite sur un but, cela fausse tout le jeu et altère la crédibilité de la coupe du monde.
Le président de la FIFA, Joseph Blatter, reconnaît cette fausse note des hommes en noir en déclarant qu’il faut revoir le système de sélection et de désignation des arbitres. Un mea culpa qui n’a pas empêché le président de la fédération espagnole de football de démissionner de la commission d’arbitrage de la FIFA.
C’est dire que tout le monde conteste un arbitrage partiel jusqu’à le taxer de favoriser la Corée aux dépens de l’Italie et de l’Espagne. Si ces accusations sont difficiles à prouver, il est toutefois clair que la FIFA n’a pas cessé de manger son pain noir. Après les scandales de corruption et de malversations financières, le Mondial asiatique vient de dévoiler combien le mal est enraciné dans ce temple du football mondial.

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