En ce début de vacances estivales la période est propice au bilan d’étape, au moment où les associations préparent les activités des prochains mois il est bon de constater que celles qui agissent sur le terrain ont littéralement crevé le plafond cette année, tant par le nombre de jeunes qui s’y sont investis, que de par les actions qu’elles ont menées.
Le meilleur exemple vient sûrement des jeunes de Sidays qui ont réussi une superbe initiative qui a changé totalement l’approche de la jeunesse envers le sida.
A titre personnel, j’ai été partie prenante du bilan d’étape de Marocains Pluriels, qui cette année a véritablement commencé à récolter les fruits de son travail, après 4 années d’existence et 24 éditions du Café Politis !
D’activités culturelles en débats, de rencontres en actions, de déplacements en écrits nous avons pu voir progresser les valeurs auxquelles nous croyons : ouverture sur l’Autre, diversité, tolérance, lutte contre le(s) racisme(s), engagement… notamment au sein de la jeunesse. Il ne s’agit pas de «crier victoire» mais de constater que le travail sur le long terme donne des résultats palpables.
Etre aux côtés de la jeunesse pour la soutenir, l’encourager, l’aider, lui apporter expérience et conseils… mais surtout ne pas faire à sa place est visiblement la bonne démarche. Faire pour la jeunesse, sans la jeunesse revient – en fait- à faire contre la jeunesse, ce qui hélas a été le cas durant des années dans notre pays !
Lutter contre l’exclusion, contre la relégation, pour la dignité, pour le respect, pour plus de justice sociale, pour une réelle égalité des chances, pour l’accession des femmes et des jeunes à leur juste place dans notre société, pour la consolidation des valeurs héritées de notre religion et de notre culture mais pour l’abolition des tabous qui nous empêchent de progresser est le credo choisi par nombre d’associations aujourd’hui. L’un des signes prometteurs de ce travail de longue haleine est la naissance des «Marocains Pluriels juniors» regroupant une cinquantaine de jeunes d’une moyenne d’âge de 20 ans qui se sont engouffrés dans ce créneau avec conviction et volonté. Leur première grande initiative, «Street cinéma» portant sur le racisme a montré que la relève pointait le bout de son nez…
Quant à Marocains Pluriels, son événement- phare le Café Politis, qui a fêté ses 2 ans a permis d’aborder des sujets tels l’avortement, la gouvernance, l’identité, la culture, le vote, la religion et dernièrement l’éducation sexuelle, débattus sans tabous, en public et en plein air. Sans rodomontade mais sans fausse modestie non plus, demandons-nous dans quel autre pays de notre environnement une telle initiative est possible ?
Réponse : aucun !
L’exemple de Marocains Pluriels est l’un parmi des centaines, des associations telles Maroc Solidaire, Mimouna , Jeunes Leaders Marocains, Boulangerie Solidaire, Jeunes Citoyens, Enfants du Cœur… agissent au quotidien pour le bien de notre pays, pour l’émancipation de notre jeunesse, pour le mieux vivre ensemble, pour additionner sans cesse les talents, les bonnes volontés et non pas pour soustraire ou diviser.
Détruire est tellement facile, bâtissons donc !