Chroniques

Cadrage : La mariée était trop belle

Le projet MEDA-Sport, relatif à la construction des infrastructures sportives ressemble à une maison maudite. Du genre conte de légendes qui relatent tous les drames arrivant à tous ceux qui osent y habiter ou s’approcher de la demeure hantée. Sauf que l’histoire de MEDA, chez nous, est une histoire réelle tournée à la dérision par une tragi-comédie jouée par l’irresponsabilité de nos responsables. Le scénario est simple : la somme de 64 millions de dirhams, allouée par la Commission européenne pour la construction des sites sportifs a volé en éclats. Tout comme les salles de sport, de l’athlétisme et autres terrains omnisports se sont évaporés. Exactement comme le diable de la maison hantée reste toujours invisible. A preuve, les deux fonctionnaires qui étaient en charge de ce dossier ont été arrêtés dans des affaires judiciaires. Pour l’histoire, il a fallu aux nouveaux arrivants de défoncer les tiroirs pour retrouver les documents relatifs au dossier MEDA. L’histoire commence bien déjà avec l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Ahmed Moussaoui, qui s’est distingué par un brio d’absence jamais égalé. La convention a été signée en 1998 avec le gouvernement d’alternance, qui a plus que retardé son exécution. Le feuilleton s’est poursuivi avec l’arrivée du gouvernement Jettou qui, pure coïncidence, supervise l’administration du sport. Le ministère de la Jeunesse et des sports a , et c’est une autre coïncidence, a disparu de la circulation grâce à la bonne volonté de Jettou. Et, pour terminer cette série de points noirs, qui nous rappellent la maison hantée, re-voilà Abderrahmane Zidouh qui réapparaît avec un titre que l’on ne connaissait pas : secrétaire général du secteur sport. Petit rappel : Il était secrétaire général du ministère défunt, puis SG du département sport qui est intitulé l’administration du sport par le tuteur Driss Jettou. Donc, Zidouh revient à la charge pour nous adresser une mise au point qui verse beaucoup plus dans l’insulte que dans la précision d’une vérité. Pis encore, ce «grand commis de l’Etat » comme s’ingénient à le qualifier ses subordonnés Himmi et Naja, confirme que le projet a été bel et bien annulé par la Commission européenne en écrivant : « Contrairement à toute attente, la Ccommission européenne a décidé de clôturer le projet Meda-sport en invoquant la faiblesse de contractualisation et de décaissement du projet en objet ainsi que l’absence de données précises sur les actions en cours». Tout a été dit. C’est pour cela qu’il est difficile pour quiconque de comprendre la violente réaction de Zidouh qui a traîné indirectement dans la boue deux de ses collaborateurs. C’est triste de faire dire à un subordonné que son chef est un grand commis de l’Etat qui mérite toutes les louanges. Le professeur se goure encore davantage quand il qualifie Zidouh de « l’homme qui a sauvé ce dossier qui était sur le point d’être enterré » Fichtre ! Si le projet a été annulé, c’est qu’il a été déjà enterré. Ce même professeur verse encore plus dans l’irrationnel en nous reprochant d’avoir attendu six mois pour livrer à nos lecteurs ce scoop scandale. Fichtre encore ! Mais un scoop n’a pas d’âge s’il n’a jamais été divulgué avant nous, même s’il aurait fallu des années pour le savoir.

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