Chroniques

Cadrage : Succession légitime

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Il aura fallu un mois aux membres du Bureau politique de l’USFP pour qu’ils se mettent d’accord sur les grandes lignes de ce que doivent être les règles de base de la gestion du parti au lendemain de la démission de l’ex-premier secrétaire, Abderrahmane Youssoufi. Après un mois donc de débats, sur la succession et ce qui l’accompagne comme tractations entre différentes tendances au sein du Bureau politique, c’est la légitimité juridique et historique et la logique dictée par la conjoncture politique du pays qui a prévalu. Désormais, c’est Mohamed Elyazghi qui dirigera le parti en tant que Premier secrétaire du parti. Un poste qu’il a occupé par intérim depuis le retrait de M. Youssoufi. La nomination officielle d’Elyazghi, qui met fin à un mois de polémique sur la succession, a été décidée conformément aux statuts du parti. C’est donc une succession juridiquement légitime puisque le règlement intérieur de l’USFP stipule que c’est le Premier secrétaire adjoint qui assure l’intérim et la succession du Premier secrétaire en cas d’absence de ce dernier. En outre, la désignation d’Elyazghi est accompagnée d’une meilleure application dudit règlement. En effet, la feuille de route tracée par le désormais Premier secrétaire pour la gestion future du parti, il a été marqué un retour au principe de la répartition des tâches entre les membres du Bureau politique telle que définie par les statuts internes qui stipulent que la gestion du parti se fait dans le cadre d’une répartition des tâches entre les membres du BP qu’il s’agisse des activités internes ou des relations externes avec les instances nationales ou internationales. La désignation d’Elyazghi sera donc accompagnée d’une responsabilisation des membres du Bureau politique qui s’occuperont désormais chacun d’une mission au sein du parti. S’agissant de la légitimité historique, il est certain que l’accession de Mohamed Elyazghi au premier secrétariat est conforme à « la logique historique » puisque l’homme a toujours été le dirigeant de l’USFP le plus proche des militants et le véritable gestionnaire des différentes structures du parti. Depuis la création de l’USFP, Elyazghi a toujours été au coeur des événements et l’un de ses principaux artificiers. Il est donc le plus indiqué pour succéder à un dirigeant de grand calibre comme Youssoufi. Aussi, la logique voulait que le parti soit dirigé dans un esprit intégrateur de toutes les tendances car les résultats peu convaincants obtenus par le parti lors des dernières élections communales ont sonné l’alarme quant au danger des altercations internes. Il fallait donc un discours conciliateur pour récupérer toutes les forces du parti et faire face à la nouvelle conjoncture politique nationale. Enfin, en accédant à la direction de l’USFP, Elyazghi assume une responsabilité qui va au-delà des frontières de son parti puisque le pays nécessite aujourd’hui plus que jamais des partis forts sans lesquels on ne peut aspirer à construire un Etat démocratique.

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