Le pari est immense, que nous relevons depuis maintenant 14 années, et la plus belle preuve du bien-fondé de notre Ftour Pluriel est de voir aujourd’hui fleurir à Paris, Séville, Bruxelles, Rabat, Marrakech… des ftours inspirés de notre idée.
Chacun(e) d’entre nous s’il prend le temps de faire une sorte de bilan du Ramadan qu’il vient d’accomplir s’apercevra qu’il a vécu ou vu ou ressenti des choses qui peuvent influer sur le cours de sa pensée, de son comportement, de sa vie.
Pour ma part ce Ramadan 2024 a sûrement été l’un des plus actifs de mon existence, pas un jour sans une action, pas une semaine sans une opération, pas un moment sans avoir à gérer 1.000 difficultés.
Surtout que l’on ne croit pas que la solidarité, que le vivre-ensemble, que la moindre activité de fraternité… aillent de soi, tout cela dans notre pays est difficile à organiser.
Et lorsque l’on a la responsabilité de centaines de jeunes, eh bien croyez-moi, tout devient un véritable parcours du combattant. Et puisqu’en ce début de chronique j’en suis à énumérer les points négatifs, croyez-moi l’un des pires est sûrement le dénigrement, la critique gratuite, la jalousie, l’envie, l’injure… qui suivent chaque réussite, chaque succès.
A titre personnel je pense m’être plutôt blindé mais songez à ces jeunes de 20 ans qui se lancent dans l’action associative et découvrent cette face sombre de notre société, croyez-moi il leur faut bien de la persévérance pour s’accrocher.
D’opération «Abouab Ramadan», en action «lkhobz kaitsenna», en passant par «Frhat l’aïd» et bien sûr le Ftour Pluriel, je vous assure que je n’ai pas eu un jour d’inaction ! Et j’en suis au fond de moi très heureux.
L’une de mes plus grandes satisfactions est de partager la joie de ces familles lorsque les jeunes déposent au pied de leur porte nos paniers de Ramadan, de voir l’ardeur et l’énergie déployées par les jeunes acteurs associations lors de nos actions de solidarité, et croyez-moi il leur en faut.
Les prières, les invocations que nous prodiguent nos compatriotes défavorisés sont pour moi la plus grande des reconnaissances et des «protections», et cela n’a pas de prix.
L’autre sentiment qui m’habite est celui de la mission accomplie et du service rendu à notre pays, lorsque dans un monde en conflit meurtrier, nous réussissons Aalya Ghouli, Katia Bitton de l’association Salam Lekoulam et les membres de Marocains Pluriels, à réunir -après des mois de travail intense- 200 musulmans, juifs et chrétiens entourés de diplomates, de représentants religieux, d’artistes, de personnalités, de jeunes… et du Conseiller de SM le Roi M. André Azoulay autour d’une même table de rupture du jeûne.
Le pari est immense, que nous relevons depuis maintenant 14 années, et la plus belle preuve du bien-fondé de notre Ftour Pluriel est de voir aujourd’hui fleurir à Paris, Séville, Bruxelles, Rabat, Marrakech… des ftours inspirés de notre idée.
Personnellement notre marque de fabrique est la présence en force de la jeunesse, qu’il ne faut évidemment pas oublier lors de ce genre de manifestations, alors qu’elle en est à la fois l’inspiration et la finalité.
Il est vrai que tout au long de l’année les deux lignes de notre conduite au sein de Marocains Pluriels est bel et bien la jeunesse et le vivre-ensemble.
Pour conclure cette chronique je suis convaincu que les 2 grandes leçons que je retiendrais de ce Ramadan 2024 sont : la force et la qualité de l’engagement de nos jeunes qui mériteraient une attention soutenue et efficace des pouvoirs publics et des décideurs -notamment les élus – et la place au 1er rang de notre patrie dans le rôle de modèle et de phare de la diversité agissante et du vivre-ensemble.
Je suis persuadé que notre modeste initiative de Ftour Pluriel qui a fait le tour du monde, grâce à la presse et aux réseaux sociaux, a fait «bouger les lignes», puisse notre message porter ses fruits là où il est nécessaire…
Heureuse Fête à toutes et tous !