Beaucoup de critiques sur le rôle des réseaux sociaux sont formulées, et il faut l’avouer, dans beaucoup de cas cela se justifie : fake news, nombreux débordements, messages de haine, de rejet, d’insultes proférées à l’abri de l’anonymat, boîtes de résonance et de propagation de rumeurs, etc.
Pourtant si ce côté sombre existe, il faut mettre en avant tous les bienfaits, toutes les avancées, tous les bénéfices dont ils sont porteurs.
Bien sûr nombreux sont ceux qui regretteront toujours «le temps où les réseaux sociaux n’existaient pas», mais ces regrets ne servent à rien et sont bel et bien déjà hors-jeu, définitivement, cette époque d’avant ne reviendra pas : déjà les générations actuelles ne peuvent absolument plus vivre sans eux, et j’ajouterais pas seulement la jeunesse mais en fait nous tous, qui avons une vie sociale, une vie en interaction avec autrui, une vie en phase avec l’actualité ! Socialement, professionnellement, affectivement, culturellement, civilement, politiquement… nous avons inévitablement besoin d’être connectés.
Reste pour chacun de nous à savoir en connaître les dangers et l’utilisation positive à en faire.
Nous ne reviendrons pas en arrière et, au contraire, d’autres modifications, d’autres changements, d’autres bouleversements sont à venir. Or l’un des dangers est évidemment la coupure, la séparation qui peut se faire entre les générations : combien de parents sont aujourd’hui coupés de leurs enfants, en déphasage total avec leurs goûts, leur façon de s’exprimer, leur «monde», cela fait partie des dangers réels qui se posent à nous, adultes, qui souhaitons rester en communication avec nos enfants, avec la vraie vie, car l’un des paradoxes est bien là : aujourd’hui pour continuer à être dans le monde réel, il nous faut maîtriser le monde virtuel.
Mais ce qui m’a inspiré cette chronique est en fait une expérience personnelle vécue ces jours-ci.
À l’occasion d’un événement douloureux, j’ai pu vérifier la portée des réseaux sociaux, j’ai pu réaliser la force des liens qui se tissent avec celles et ceux que l’on appelle les «ami(e)s virtuel(le)s» mais qui en vérité sont bien plus que cela…
J’ai aussi constaté l’aide, l’empathie, la présence portés par les réseaux sociaux et qui sont d’un véritable réconfort, d’un profond soutien.
En écrivant ces quelques lignes, je n’ai pour seul objectif que de me faire le témoin de la valeur du Net, de la valeur dont il peut être porteur et vecteur, de cette formidable connexion entre les êtres qui peut en naître, en réalité les réseaux sociaux lorsqu’ils sont utilisés pour le bien, pour la création de plus d’humanité, d’échanges sincères et de partages sont un atout considérable.
Hélas le génie humain s’exerce bien plus souvent pour le mal que pour le bien, et c’est ce qui fait que beaucoup sont réticents quant à l’utilisation de ces outils que sont Facebook, Instagram, Twitter, Tik Tok… À nous d’en être des utilisateurs bienfaisants et d’en être ainsi les premiers bénéficiaires : bien sûr rien ne remplace la famille, les amis du quotidien, le contact humain… le terrain, mais les réseaux sociaux n’ont pas vocation à les remplacer, ils en sont un complément, un amplificateur, un démultiplicateur et ils le sont à l’échelle de la planète, ce qui permet qu’une douleur, un bonheur, un projet, une action solidaire, la fraternité… puissent faire le tour du monde.
En ce moment même, la guerre nous montre que le Web, que les réseaux sociaux sont une «arme» terrible dans le conflit lui-même, aux femmes et aux hommes de bonne volonté d’en montrer une utilisation et une utilité totalement différentes, au service de la fraternité, de la création de lien, de la paix… Ne laissons pas la guerre, la haine, la violence… prendre les réseaux en otage, soyons-en les maîtres d’œuvre !