Ces cellules qui veulent semer la désolation…

Notre peur se réveille rétrospectivement lorsque nous voyons que tel ou tel autre pays est touché par cette horreur et à chaque fois notre réflexe premier est d’invoquer Dieu et de L’implorer de nous préserver.

Depuis le 16 mai 2013 nous savons qu’à l’instar de tous les pays notre Maroc est lui aussi la cible de terroristes capables de passer à l’action et qui visent notre Nation, symbole de vivre-ensemble, de paix et de stabilité.
Nous le savons tous et hélas nous avons fini par l’intégrer au fond de nous-mêmes et à «vivre avec»…
Notre peur se réveille rétrospectivement lorsque nous voyons que tel ou tel autre pays est touché par cette horreur et à chaque fois notre réflexe premier est d’invoquer Dieu et de L’implorer de nous préserver.
Si depuis plusieurs années bien des attentats sont déjoués nous devons effectivement en remercier Dieu et il nous faut à chaque fois que l’on apprend qu’une tentative a été déjouée ne pas oublier que nous devons notre sécurité à ces hommes et ces femmes de la DGST et de la BCIJ, qui veillent et risquent leurs vies pour préserver les nôtres.
Nous leur devons beaucoup et il n’est jamais superflu, chaque fois que nous le pouvons, de les féliciter et de les remercier. Tout dernièrement encore -le dimanche 26 janvier- ils ont déjoué un attentat imminent et arrêté 4 personnes âgés de 26, 29, 31 et 35 ans à Had Soualem.
Cette arrestation a mobilisé un grand nombre de services et de forces sécuritaires et Hamdoulillah a porté ses fruits, ce funeste projet était hélas imminent.

Il nous faut, quant à nous, nous poser les bonnes questions: que pouvons-nous faire pour empêcher que de jeunes hommes dérivent à ce point qu’ils puissent se laisser embrigader ?
Comment faire barrage à ces cerveaux détraqués qui les utilisent comme chair à canon ? Comment se prémunir ? Comment prémunir les nôtres, nos jeunes ? Comment entourer notre jeunesse d’une ceinture de sécurité qui ne laisse point passer «l’envie» de tuer autrui ?
Autant de questions auxquelles nous n’avons hélas pas de réponses miracle, autant de questions qui malheureusement, quelles que soient nos précautions, nos mesures, n’empêcheront jamais «l’esprit du mal» d’emporter des esprits fragiles et aussi grande soit notre vigilance, ne feront pas le poids face à la force des obscurantistes.

Pour autant nous ne devons pas baisser les bras et nous aussi – à notre place- il nous faut contribuer à préserver la sécurité de notre pays et l’intégrité mentale et morale de notre jeunesse.
L’on sait que l’embrigadement se fait aujourd’hui majoritairement via les réseaux sociaux, l’on sait également que les valeurs de l’humanité, de fraternité, d’empathie sont devenues désuètes.
L’école ne les transmet plus, les médias se font hélas bien plus l’écho des meurtres, des guerres, de la violence que d’actions positives et l’on sait que préconiser le mal est sûrement de nos jours bien plus facile que de prêcher le bien. Mais n’avons-nous pas tous une part de responsabilité: n’avons-nous pas abdiquer toute une part d’éducation, des nouvelles générations, à Internet?
Qui d’entre nous continue à mettre en avant les valeurs du vivre-ensemble, non seulement en paroles mais aussi en actes?

N’avons-nous pas laissé un boulevard aux propagateurs de haine en détournant les yeux de ce qui est notre devoir collectif: la transmission, la mémoire, l’apprentissage du vivre en société ?
Nous sommes tout de même infiniment plus nombreux à vouloir l’amour de l’Autre, la fraternité, la paix, la sécurité et la bonne entente avec notre voisinage qu’à vouloir la désolation…
Alors si cette chronique pouvait avoir au moins ce pouvoir de faire en sorte que chacun(e ) de nous ce soir, se pose ces questions et y apporte ses propres (bonnes) réponses !
Reconnaissance et remerciements à ceux qui nous protègent, quant à nous essayons collectivement d’agir en amont, les seuls combats perdus sont ceux qu’on ne mène pas…