ChroniquesUne

Ces Lucky Luke de la critique !

© D.R

Lucky Luke est célèbre pour être le cowboy qui «tire plus vite que son ombre». Nous, nous avons ceux qui critiquent plus vite que leur ombre… chacun a les célébrités qu’il peut…
Vous les reconnaîtrez sûrement, dans la vraie vie et sur les réseaux sociaux, ils sont aux aguets !
Ils guettent la moindre action, la moindre activité pour aussitôt -de leur langue fourchue ou de leurs doigts crochus- s’empresser de critiquer, de dénigrer, sous des arguments fallacieux, juste pour le plaisir de tenter de détruire, de décourager, de discréditer… sans d’ailleurs jamais rien proposer…
Je ne parle évidemment pas de critiques argumentées, positives, visant à conseiller, à participer mais bien de critiques destructives, faites juste pour le plaisir de critiquer, le plus souvent émises par ceux qui ne connaissent rien du terrain et se limitent à contempler ceux qui agissent, planqués derrière leur écran et leur science infuse…
Une grande actrice associative s’exprimant sur Facebook a d’ailleurs écrit avec justesse que ceux qui critiquent sont précisément «ceux qui ne font rien», elle a tout résumé !
Pour illustrer la vanité de ces donneurs de leçons patentés je voudrais prendre l’exemple de l’action lancée par les jeunes acteurs associatifs de différentes villes du Royaume, baptisée «Lkhobz kaitsena/pain en attente» qui consiste à payer d’avance du pain – chez votre boulanger ou épicier habituel, dans votre quartier – et de le laisser au commerçant, à la disposition de personnes dans le besoin.
Opération de solidarité simple, à impact direct et immédiat, peu coûteuse, s’il en est ; je ne résiste pas au «plaisir» de vous donner un florilège des critiques reçues alors même que l’opération débutait.
En effet alors que ces jeunes -de condition très modeste- se mobilisent pour aider nos compatriotes les plus démunis, certains (sans «e», car ce sont exclusivement des hommes) ne trouvent rien de mieux que de critiquer cette action de solidarité !!!
Ecoutez bien :
– vous encouragez la mendicité.
– vous allez créer un marché parallèle.
– «ils» vont revendre le pain.
– chez nous personne ne meurt de faim.
– au Maroc le pain on le jette.
– on ne lutte pas contre la misère par la charité…
Et j’en passe !
Que dire face à tant de mauvaise foi ?
Dans le même temps, l’un des jeunes initiateurs de l’action, à Oujda, s’en prenait lui aussi, plein la tête, sur le thème: «Qu’allez-vous changer avec ces petites actions que vous menez ?»
Ayant une expérience plus longue que la sienne en la matière, je me suis permis de lui donner quelques conseils et lui proposer plusieurs réponses à ces Lucky Luke de la critique :
1) Et eux que font-ils donc ? (Rien j’en suis sûr).
2) Qu’ils fassent mieux s’ils le peuvent !
3) Le sens de nos actions s’appelle : solidarité, empathie, citoyenneté, sensibilisation de la jeunesse à l’engagement.
4) Lorsque nos actions se déroulent en même temps à Oujda, Casa, Mohammedia, Marrakech, Rabat, Essaouira, Agadir, Fès… alors l’ampleur est multipliée… et enfin le nombre de citoyens qui se joignent à nous, dans l’anonymat, fait de nos actions une véritable force de terrain…
En guise de conclusion j’adresserais ce message à toutes les victimes de ces Lucky Luke :
S’ils persistent dans leurs critiques, alors laissez tomber, c’est qu’ils sont de mauvaise foi et qu’au fond ils vous envient !
Pour terminer je voudrais extrapoler et élargir cet «art de la critique» à l’aune du pays, loin de moi l’idée de dire que nous avons réglé tous nos maux -d’ailleurs quel pays pourrait se targuer de cela- mais précisément puisque nous sommes conscients de nos manques, de nos défauts, de nos failles… toutes les bonnes volontés devraient se mobiliser, n’est-ce pas ?
Or hélas à quoi assistons nous ?
À l’exact contraire : quoi que fasse notre pays, quoi qu’il décide, le pas est vite franchi par certains pour passer du stade de critiqueurs à celui de nihilistes… mais bien sûr là aussi vous ne trouverez pas chez eux l’ombre d’une proposition, le début du commencement d’une action, vous ne trouverez que le désir de nuire…
Alors un seul remède face aux Lucky Luke de la critique, soyons celles et ceux qui ne craignent rien et font preuve d’une conduite irréprochable : les « Sans peur et sans reproche» de l’action !

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