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Cher Khalil… tes écris restent !

© D.R

En nous quittant, cher Khalil, tu nous priveras de tes bons mots, de tes anecdotes, de tes propos amicaux, humanistes, sages ou taquins… toujours emplis d’intelligence et de pertinence…

Ahmed Ghayet
Acteur associatif et culturel

Les paroles s’envolent, les écrits restent… a-t-on coutume de dire. En nous quittant, cher Khalil, tu nous priveras de tes bons mots, de tes anecdotes, de tes propos amicaux, humanistes, sages ou taquins… toujours emplis d’intelligence et de pertinence…

Tu nous laisses tes écrits, qui toujours nous rappelleront à quel point ta plume était belle, leste, majestueuse…
En ce premier soir après ton décès, bien des souvenirs se bousculent dans ma mémoire et me rappellent que si la mort peut nous priver d’une présence, elle ne peut l’effacer de notre esprit.

Je t’ai connu à Paris dans les années 90 où encore jeune militant associatif -notamment contre le racisme- je me lançais dans l’animation d’émissions culturelles sur les ondes de radios communautaires. Tu m’a beaucoup appris cher Khalil, notamment sur l’histoire de mon pays d’origine, le Maroc. Nous avons dès lors milité ensemble, participé à des manifs, signé des pétitions, partagé les mêmes amis : les frères Bouchenak, Chakib Laroussi, Cheb Khaled…
J’ai créé l’association Hors la Zone alors que tu devenais président de la FASTI (Fédération des associations de soutien aux travailleurs immigrés), nous avons même fait une grève de la faim ensemble pour protester contre les expulsions menées par Pasqua…

Bien des années plus tard lorsque j’ai décidé de (r)entrer au pays tu m’as encouragé, c’est toi qui m’a proposé dès le premier numéro de Aujourd’hui Le Maroc d’y tenir une chronique, plus de 20 années plus tard je suis fidèle au poste et ma chronique de ce jour je te la dédie !
Lorsque -encore peu habitué au sport national pratiqué dans notre beau pays, je veux parler bien sûr du dénigrement – j’étais blessé par les coups bas de certains que je devais déranger par mon engagement au sein de la jeunesse, tu avais toujours les mots pour les tourner en dérision.
C’est donc aussi grâce à toi qu’aujourd’hui je suis «blindé» contre ce genre de pratiques.
Notre fidélité, notre dévouement et notre affection envers notre Roi nous unissaient encore et toujours…
Nous échangions beaucoup sur Whats-App et ce soir je relis tes messages que je garderai précieusement.
Il y a un an lorsque ma maman disparaissait tu m’avais écrit de jolis mots de réconfort, ce soir j’aurais bien besoin de tes mots pour me réconforter de ta propre disparition…
Adieu cher Khalil, le Maroc a perdu un grand et fidèle serviteur, un patriote, et moi j’ai perdu un ami très cher.

Puisses-tu reposer en paix, tu as été un grand militant, un grand journaliste, un grand patron de presse et un grand DG de la MAP.
Mes condoléances affectueuses à Najat et à tes enfants, à ta petite famille, à la grande famille des journalistes et à la MAP.
Allah yrahmek Si Khalil.

Verbatim

Driss Ajbali
Sociologue et essayiste

« Plus qu’un acronyme, KHI (Khalil Hachimi Idrissi) est une signature. Et un style. Sans que jamais ne soit atrophié le sens, sa plume peut ligoter une pensée, avec un art consommé de la concision. C’est éclair et clair. Pour se détendre, en ses temps perdus, il chevauche la poésie, son refuge, son tabernacle. Un territoire où le mot peut être abondant et débridé. Il y a dans le personnage l’homme, le journaliste et le commis de l’État.

Omar Dahbi
Ancien rédacteur en chef d’ALM

Une triste journée. La perte de Khalil est très dure. Au-delà des 23 ans qui nous lient, mon amitié pour lui n’avait d’égal que mon estime et mon admiration. Khalil était un homme de médias d’un très grand talent mais il était aussi un homme d’Etat, un patriote qui avait une foi inébranlable dans son pays et un attachement indéfectible aux valeurs humaines, ainsi qu’un grand dévouement au projet porté par le Souverain… Mon cher Khalil, un jour, tu m’avais qualifié de «compagnon de route et de confident». À partir d’aujourd’hui, ta compagnie me manquera énormément et tes lumières n’éclaireront plus mon sentier. RIP mon cher maître et ami.
Allah yerehmek

Driss Aissaoui
Economiste et homme des médias marocain

Le décès des femmes et des hommes est un moment fort dans la vie en société. Ce décès samedi de Maître Khalil Hachimi Idrissi est certes une grosse perte pour sa petite famille et le milieu médiatique marocain, mais il faut se représenter le vide laissé par cet homme des médias qui a laissé des empreintes indélébiles.
Feu l’ex-patron de l’agence Map a laissé un bilan brillant dans cette institution. En plus de l’espace audiovisuel et le fait d’avoir occupé l’espace public des médias, il faudra à ceux qui seront en charge de cette institution beaucoup d’ingéniosité et de savoir-faire pour remplir cette mission noble pour le pays.
Les personnes ayant pris la peine de rendre un dernier hommage au défunt n’oublieront pas de se représenter la force et la ténacité du défunt qui a offert sa vie à l’édification d’un Royaume moderne et unifié.
Que Dieu ait le défunt en Sa Sainte Miséricorde.

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